Les Québécois sont plus inquiets de leur niveau d’endettement dans le contexte de hausse des taux d’intérêt, d’inflation et d’inquiétudes liées à l’abordabilité, selon l’Indice des dettes à la consommation de MNP

  • Trois répondants sur cinq (60 %) affirment déjà ressentir les effets des hausses de taux d’intérêt, ce qui constitue un bond sans précédent de 12 points depuis le dernier trimestre, pour atteindre un niveau record.
  • Plus de la moitié s’inquiètent davantage de leur capacité à rembourser leurs dettes dans le contexte actuel d’augmentation des taux d’intérêt (56 %, +11 points).
  • La moitié estiment qu’ils éprouveraient des difficultés financières si les taux d’intérêt devaient continuer de grimper (50 %, +6 points).
  • Trois sur cinq disent regretter leur niveau d’endettement (38 %, +2 points).

MONTRÉAL (Québec), le 16 janvier 2023 – Les Québécois sont de plus en plus anxieux à l’égard de leur niveau d’endettement dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt, d’inflation persistante et d’inquiétudes croissantes liées à l’abordabilité. Selon le plus récent sondage trimestriel de l’Indice des dettes à la consommation de MNP, beaucoup plus de Québécois (60 %) ressentent déjà les effets des hausses de taux d’intérêt, ce qui constitue un bond sans précédent de 12 points depuis le dernier trimestre, pour atteindre un niveau record. Beaucoup plus de répondants disent maintenant que leur capacité à absorber une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt s’est détériorée (21 %), une envolée de 7 points par rapport au trimestre précédent. Environ la moitié des répondants se disent plus inquiets de leur capacité à rembourser leurs dettes en raison de la hausse des taux d’intérêt (56 %, +11 points), et estiment qu’ils éprouveraient des problèmes financiers si les taux d’intérêt augmentaient de façon marquée (50 %, +6 points).

Compilé chaque trimestre par Ipsos, l’Indice des dettes à la consommation de MNP vise à connaître les impressions des Canadiens à l’égard de leurs dettes et de leur capacité à honorer leurs obligations financières chaque mois. Il a chuté de façon marquée pour s’établir à 77 points, ce qui constitue une baisse record de 15 points comparativement au trimestre précédent et un creux historique depuis sa création il y a plus de cinq ans.

« Ce changement majeur dans l’attitude des Québécois à l’égard de leur endettement personnel cadre avec la hausse rapide des taux d’intérêt et l’inflation persistante que nous avons connues au cours de la dernière année, affirme Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité, en poste à Montréal chez MNP Ltée. Beaucoup subissent un double coup dur alors que l’inflation gruge leur budget et que les coûts d’emprunt grimpent en flèche. Ceux dont le niveau d’endettement est trop élevé ou dont les finances sont précaires sont plus à risque d’éprouver des difficultés financières. »

Deux Québécois sur cinq regrettent les dettes qu’ils ont accumulées au fil du temps (38 %, +2 points), tandis qu’un sur trois (33 %, -3 points) est préoccupé par son niveau d’endettement actuel. Beaucoup moins de Québécois ont confiance en leur capacité à couvrir leurs frais de subsistance et leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage (54 %, -6 points).

Une proportion croissante de Québécois ressentent la hausse des coûts. Plus de la moitié des répondants affirment que le coût du panier d’épicerie pour nourrir leur famille est désormais plus élevé (57 %, +5 points), tandis qu’environ deux sur cinq jugent qu’il est plus laborieux d’épargner (45 %, +3 points) et que les coûts des vêtements ou autres nécessités du ménage sont plus élevés (44 %, +3 points). Plus du tiers disent que les coûts de logement sont plus élevés (36 %, +4 points) également. Comme au dernier trimestre, environ deux répondants sur cinq trouvent que les coûts de transport ont augmenté
(41 %, inchangé).

« Les ménages doivent dépenser la majeure partie de leur revenu chaque mois, ce qui leur laisse peu de marge de manœuvre pour absorber une hausse des coûts d’emprunt et des dépenses. De nombreux Québécois peinent à maintenir leur niveau de vie et sont souvent contraints à s’endetter davantage pour garder la tête hors de l’eau », explique M. Lachance.

Certains se voient déjà contraints de réduire leurs paiements en remboursement de leurs dettes ou de contracter d’autres dettes pour joindre les deux bouts. Comparativement à décembre 2021, un plus grand nombre de répondants disent avoir versé seulement le paiement minimum sur leur carte de crédit (18 %, +4 points) ou sur leur marge de crédit (14 %, +8 points), ou emprunté de l’argent qu’ils ne pourront pas rembourser rapidement (9 %, +4 points), ou encore affirment qu’ils puiseront dans leur épargne pour régler leurs factures (19 %, +4 points). Un sur dix entend utiliser sa carte de crédit pour régler ses factures (12 %, -1 point). Trois répondants sur dix prévoient réduire leurs dépenses pour joindre les deux bouts (31 %), une hausse de 3 points depuis le dernier trimestre.

« De plus en plus de Québécois doivent prendre des décisions financières délicates qui pourraient les placer en situation précaire. Contracter plus de dettes peut engendrer des conséquences financières importantes à long terme et les entraîner dans une spirale d’endettement dont il est difficile de sortir. De tels problèmes financiers causent souvent du stress et de l’anxiété, ce qui peut avoir de graves effets sur la santé mentale », précise M. Lachance.

Alors que les Québécois réduisent leurs dépenses discrétionnaires en prévision de l’année difficile qui s’annonce, ils sont moins nombreux à se retrouver en situation d’insolvabilité ou à s’en rapprocher sérieusement. Deux répondants sur cinq (42 %, -7 points) déclarent être à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières à la fin du mois. Parmi eux, près de trois sur dix (27 %, -7 points) affirment qu’ils ne gagnent pas suffisamment d’argent pour régler leurs factures et rembourser leurs dettes.

« Je presse les Québécois d’être à l’affût des signaux d’alarme et, au besoin, de consulter un professionnel sur la gestion de leurs dettes alors qu’ils commencent à recevoir les factures des Fêtes, insiste M. Lachance. Parmi ces difficultés, notons l’incapacité de régler le solde de ses factures ou l’intention de manquer des paiements ou d’utiliser d’autres formes de crédit afin de payer ses factures. Dans un tel cas, la bonne chose à faire est de consulter un professionnel en gestion de l’endettement, comme un syndic autorisé en insolvabilité, avant que le problème ne s’aggrave. »

Parmi les solutions à l’endettement, on compte l’entente de règlement de dettes à l’amiable conclue avec les créanciers, la consolidation des dettes afin de réaliser un seul paiement mensuel, l’établissement d’un plan de remboursement dans le cadre d’une proposition de consommateur et la déclaration de faillite.

M. Lachance explique que les gens ignorent souvent les premiers signaux d’alarme ou ont honte de demander de l’aide. Cela risque de leur faire perdre le contrôle de leur endettement et de les laisser avec moins d’options pour s’en sortir.

« Chaque situation financière est unique. Un bon point de départ est donc de rencontrer un syndic autorisé en insolvabilité qui évaluera la vôtre gratuitement et en toute confidentialité. Il vous expliquera en détail les options à votre disposition, selon votre propre situation », souligne M. Lachance.

Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale qui peuvent fournir à des particuliers des évaluations objectives et personnalisées de leur situation financière et des conseils sur les différentes solutions à l’endettement à leur disposition. MNP offre des consultations gratuites à tous les Canadiens.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule L’info dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures ainsi qu’à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 23e édition, l’Indice des dettes à la consommation de MNP a chuté de 15 points depuis le dernier trimestre pour s’établir à 77 points. Il s’agit d’une baisse record et d’un creux historique depuis sa création il y a plus de cinq ans. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 1er et le 6 décembre 2022. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Les données nationales vous seront fournies sur demande.

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