Un nouveau creux pour l’indice des dettes à la consommation de MNP : l’inquiétude grandissante des Canadiens à l'égard de l’endettement et des hausses de taux d’intérêt

  • Plus de la moitié des personnes sondées (52 %) commencent déjà à ressentir les effets d’une augmentation des taux d’intérêt (+5 points). 
  • Près de six répondants sur dix (57 %) se disent davantage préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes suivant la hausse des taux d’intérêt (+3 points). 
  • Ils sont 39 % à craindre qu’un accroissement des taux d’intérêt puisse les conduire à la faillite (+4 points).
  • Deux répondants sur dix (22 %) affirment ne pas être prêts, sur le plan financier, à des taux d’intérêt majorés (+2 points).
  • Près de la moitié des personnes sondées (46 %) s’inquiètent de ne pas pouvoir couvrir tous leurs frais de subsistance et toutes leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage (+2 points).

CALGARY (Alberta), le 18 avril 2022 – L’incidence financière à long terme de la COVID‑19, conjuguée à la pression découlant de l’augmentation des taux d’intérêt et du coût de la vie, porte atteinte à la confiance des Canadiens dans leurs finances personnelles. L’Indice des dettes à la consommation de MNP demeure à un creux historique depuis sa création en juin 2017, en recul d’un point durant le premier trimestre de l’année. L’indice, qui est compilé chaque trimestre par Ipsos pour le compte de MNP Ltée et en est maintenant à sa 20e édition, vise à prendre le pouls des Canadiens au sujet de leurs dettes et de leur capacité à payer les factures mensuelles.

Les majorations prochaines des taux d’intérêt inquiètent plus de répondants qu’au dernier trimestre. Ils sont 39 % à craindre d’être conduits à la faillite, une hausse notable de quatre points de pourcentage depuis décembre. Six répondants sur dix (57 %, +3 points) se disent plus préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes.

« La crise de l’abordabilité, alimentée par l’augmentation du coût de la vie et des taux d’intérêt, accentue la pression financière sur les ménages canadiens, déclare Grant Bazian, président de MNP Ltée, le premier cabinet d’insolvabilité au pays. Bien des gens vont probablement emprunter davantage pour suivre le rythme de leurs frais de subsistance qui montent en flèche. Cela dit, la hausse des taux d’intérêt est proportionnelle à celle des coûts de remboursement de ces dettes, donc il devient plus ardu de s’en acquitter. Une fois que ce cycle d’endettement commence, il est très difficile d’y mettre fin. »

Plus de la moitié des Canadiens sondés (52 %, +5 points) commencent déjà à ressentir les effets d’une augmentation des taux d’intérêt. Si l’on se tourne vers l’avenir, six répondants sur dix (57 %, +4 points) se disent préoccupés par leur situation financière en cas de majoration des taux d’intérêt, et deux répondants sur dix (22 %, +2 points) affirment ne pas être prêts, sur le plan financier, à une hausse d’un point de pourcentage.

« Ceux qui possèdent une résidence ou prévoient renouveler leur emprunt hypothécaire sont plus à risque d’être incapables d’absorber des taux d’intérêts accrus. Ils devront acquitter des paiements mensuels majorés, ce qui pourrait s’avérer problématique. On parle ici de centaines de dollars de plus par mois alors que ce n’était pas prévu à leur budget. Ajoutons à cela l’augmentation du coût des aliments, de l’essence et de tout le reste, et on se retrouve avec une combinaison désastreuse pour certains ménages dont le budget était déjà étiré au maximum », explique M. Bazian.

Près de deux millions de Canadiens, ou un répondant sur vingt, indiquent qu’ils renouvelleront leur emprunt hypothécaire d’ici un an. Inquiets des taux à la hausse, ils tendent davantage à dire qu’ils seront plus vigilants dans leurs dépenses (91 %) que la population en général (81 %).

« Bien que les titulaires d’un prêt hypothécaire puissent être particulièrement vulnérables aux variations des taux d’intérêt, espérons que leur prise de conscience de cette vulnérabilité les préparera à l’incidence financière potentielle des futures hausses de taux », souligne M. Bazian.

Les locataires ne sont pas à l’abri des préoccupations, cela dit. Comme ils n’ont pas nécessairement les moyens d’acheter une propriété, leur situation financière en général tend à être plus précaire et leurs inquiétudes quant aux conséquences de taux d’intérêt accrus sont tout aussi réelles. Les locataires sont plus susceptibles de dire qu’ils se soucient davantage qu’avant de pouvoir rembourser leurs dettes (65 %), comparativement à la population en général (57 %). De plus, à leur avis, si les taux d’intérêt augmentent encore, ils seront en difficulté (62 %; 51 % pour le reste de la population). Ils tendent aussi davantage à affirmer qu’une hausse des taux d’intérêt pourrait les mener à la faillite (50 %), comparativement à la population en général (39 %).

« Dans les deux dernières années, les fonds d’urgence de bien des gens ont été épuisés, et ceux qui ne sont pas propriétaires n’ont pas pu profiter de l’augmentation de la valeur des biens immobiliers, explique M. Bazian. Les budgets des ménages se resserrent dans tout le pays, mais à un moment ou à un autre – en particulier pour ceux qui vivent déjà dans le rouge – il devient impossible de couvrir les dépenses mensuelles. On se retrouve alors techniquement insolvable. »

Nombre de ménages pourraient être aux prises avec une telle situation d’ici un an. Près de la moitié des répondants (49 %, +3 points) déclarent être à 200 $ ou moins de ne pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières, et 31 % d’entre eux affirment qu’ils ne gagnent déjà pas suffisamment d’argent pour payer leurs dettes et factures. En outre, le montant moyen dont disposent les Canadiens à la fin du mois a baissé à 728 $, un léger recul de 15 $ depuis décembre.

Près de la moitié des personnes sondées (46 %, +2 points) s’inquiètent de ne pas pouvoir couvrir tous leurs frais de subsistance et toutes leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage. Environ deux répondants sur cinq se disent préoccupés par leur niveau actuel d’endettement (41 %, -2 points) et regrettent les dettes qu’ils ont accumulées (44 %, -1 point).

« Les gens éprouvent souvent beaucoup de honte et de regrets à propos de leur situation d’endettement. Le stress et l’anxiété causés par trop de dettes amènent beaucoup de personnes à croire des faussetés : qu’elles ont échoué, qu’elles sont seules, qu’elles ne se libéreront jamais de leurs dettes, ou qu’elles sont irrécupérables, ajoute M. Bazian. La réalité, c’est que les deux dernières années ont été difficiles pour tout le monde, surtout en raison de la pandémie qui a entraîné un désastre financier et la perte de nombreux emplois. Voici ce que je recommande à tous ceux qui ont des ennuis : soyez indulgents envers vous-mêmes et demandez conseil à des professionnels dès maintenant pour gérer vos dettes. »

Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels pouvant offrir des solutions à l’endettement, notamment la proposition de consommateur et la faillite, aux gens qui croulent sous les dettes afin de les en libérer.

Selon M. Bazian, bien des personnes craignent que la faillite ou l’insolvabilité ne leur fasse perdre leur maison ou leur voiture. Or, des mesures sont en place pour les protéger. En ayant recours à une proposition de consommateur, elles peuvent conserver leurs actifs, geler ou éliminer les intérêts, faire cesser les saisies-arrêts de salaire et mettre fin aux appels harcelants de créanciers. Tant qu’elles effectuent les paiements convenus, elles seront sur la bonne voie pour rétablir leur crédit et se libérer de l’endettement.

« Si vous avez atteint ou êtes sur le point d’atteindre un stade où vous devez utiliser des cartes de crédit et vous endetter pour payer vos factures, le moment est venu de consulter un professionnel autorisé par le gouvernement qui peut vous fournir des conseils impartiaux quant aux solutions à l’endettement qui s’offrent à vous », souligne M. Bazian.

Autres faits saillants du sondage :

  • Les femmes et les répondants du groupe des 35 à 54 ans sont les plus enclins à reconnaître qu’ils ressentent les effets des hausses de taux d’intérêt. Ils s’inquiètent davantage de ne pas pouvoir rembourser leurs dettes et dépenseront de façon plus prudente.
  • Parmi tous les Canadiens, les Britanno-Colombiens ont connu la plus importante baisse de revenu disponible (maintenant 734 $), soit 269 $ de moins à la fin du mois. Il s’agit d’un revirement surprenant puisqu’au dernier trimestre, ils avaient le revenu disponible le plus élevé parmi toutes les provinces. L’augmentation du coût de la vie a manifestement une incidence considérable sur la Colombie-Britannique. En Saskatchewan et au Manitoba, où le revenu disponible est actuellement le plus bas au Canada (467 $), les résidents subissent une diminution semblable, soit 224 $ de moins à la fin du mois.
  • Dans tout le pays, la vaste majorité des Canadiens (81 %, aucun changement) affirment que l’accroissement des taux d’intérêt les amènera à faire preuve de vigilance dans leurs dépenses.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux au pays, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent de graves problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule L’info dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 20e édition, l’Indice a plongé d’un point depuis le dernier trimestre pour ressortir à 87 points, demeurant à son niveau le plus bas depuis sa création en juin 2017. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP Ltée, entre le 9 et le 15 mars 2022. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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