Huit principaux signes que votre client pourrait eprouver des difficultes financieres

2017-02-09  

Ce billet a pour objectif d’aider les intervenants externes (p. ex., les banquiers, les avocats, les comptables et les agents d’assurance) à reconnaître un client susceptible d’éprouver des difficultés financières et d’avoir besoin de l’aide de professionnels de l’insolvabilité, comme nous. Pour déterminer si votre client est en difficulté financière, il n’est pas forcément nécessaire d’avoir accès à des informations financières détaillées. Il faut plutôt savoir reconnaître les faits, qui sont facilement visibles si l’on y prête attention.

  1. Le personnel (compétent) quitte le navire. La direction croit toujours, à tort, que les employés ne savent pas reconnaître une société en difficulté, alors que le personnel, surtout lorsqu’il est compétent, est capable de déceler les signaux et de se trouver un autre emploi. C’est pourquoi vous devriez vous inquiéter si vous constatez une vague soudaine de démissions au sein de votre organisation.
  2. Le chiffre d’affaires recule. Vous ne verrez pas les chiffres, mais une telle situation est d’ordinaire évidente : baisse de l’achalandage en magasin et du nombre de camions de livraison, stationnements vides, diminution de la publicité (ou augmentation de la promotion des soldes).
  3. Un concurrent fait son entrée et suscite l’intérêt. Parfois, le marché est trop petit pour deux entreprises, rendant souvent l’entreprise la plus ancienne incapable de faire concurrence au nouveau joueur, surtout s’il s’agit d’une chaîne de plus grande envergure : p. ex., votre client est une pharmacie, et Walmart ouvre une pharmacie dans son magasin au bout de la rue.
  4. Les stocks accumulent la poussière. On dit depuis longtemps, à la blague, que la prise d’inventaire physique la plus efficace se fait avec des gants blancs : si vous trouvez de la poussière, la rotation des stocks n’est pas assez rapide. Vous constaterez aussi que la société a du mal à renvoyer les stocks qui ne se vendent pas aux fournisseurs.
  5. Le ou les propriétaires sont incapables de décrire leur entreprise. Si vous ne pouvez pas décrire votre secteur d’activité ET votre proposition de valeur en moins de 30 mots (encore mieux, en 15 mots), vous aurez peu de chances de connaître du succès.
  6. Le ou les propriétaires n’arrivent pas expliquer leur rôle, leurs forces et leurs faiblesses. Certes, vous êtes le président, mais vous étiez probablement à l’origine affecté aux ventes ou à la production, par exemple. Expliquez comment vous comptez confier les tâches qui sont hors de votre champ de compétence ou que vous ne souhaitez pas faire.
  7. Le ou les propriétaires ne connaissent pas les indicateurs de rendement clés de leur entreprise. Chaque entreprise est dotée d’indicateurs de rendement clés lui permettant d’évaluer sa situation au quotidien. L’un d’eux sera le chiffre d’affaires : il pourrait s’agir du montant des ventes, mais l’occupation d’un hôtel ou le nombre de couverts servis quotidiennement dans un restaurant pourraient, par exemple, constituer des indicateurs plus éloquents. Chaque entreprise dispose de deux ou trois autres indicateurs qui lui sont propres, qu’un propriétaire compétent connaît, suit et cherche à améliorer. Si ce dernier est incapable de vous les nommer, il ne peut pas plus en évaluer le rendement. Un bon propriétaire peut vous dire à combien s’élèvent ses revenus mensuels avant que le comptable ne produise les états financiers.
  8. Et enfin, la pièce de résistance : l’entreprise croît trop vite. Il est très, très difficile pour une entreprise de connaître une croissance extrêmement rapide. C’est pourquoi l’échec s’explique plus souvent par une croissance mal gérée que par une mauvaise réduction des activités. Où l’entreprise puisera-t-elle notamment le personnel, le matériel, les stocks et le financement nécessaires à sa croissance? Seul un entrepreneur ou un directeur aguerri peut résoudre ce casse-tête, et les insuccès sont trop fréquents. S’il manque un morceau, l’échec est quasiment inévitable.

Nous préférons toujours être mis au courant le plus tôt possible, ce qui nous donne la possibilité de redresser la situation en faisant appel à d’autres spécialistes de MNP. Souvent, notre aide est sollicitée trop tard, ce qui nous oblige alors à porter le chapeau d’expert en insolvabilité et en restructuration.

Ian Schofield est syndic autorisé en insolvabilité. Il travaille à notre bureau de Regina. Pour en savoir plus sur l’aide que MNP Ltée peut vous fournir, communiquez avec le bureau de MNP de votre région, que vous pourrez trouver en consultant notre site Web.