Les Québécois plus optimistes à l’égard de leurs dettes et de leurs finances personnelles

  • Comparativement aux données d’avant la pandémie, un plus grand nombre de Québécois qualifient d’excellente leur situation d’endettement actuelle (49 %, hausse de 9 points) – un taux plus élevé que dans toute autre province
  • Ils sont moins nombreux à se sentir préoccupés par leur niveau d’endettement actuel (38 %, baisse de 9 points)
  • Le nombre de Québécois qui déclarent être à 200 $ ou moins de l’insolvabilité a sensiblement diminué (41 %, baisse de 11 points)
  • Beaucoup affirment avoir bon espoir de pouvoir couvrir leurs frais de subsistance sans s’endetter davantage cette année (63 %, hausse de 2 points)

MONTRÉAL (Québec), le 20 juillet 2020 – Alors que la situation semblait morose pour de nombreux Québécois au dernier trimestre, plusieurs d’entre eux sont restés à flots grâce aux programmes de soutien mis en place en raison de la pandémie. Le dernier indice des dettes à la consommation de MNP, réalisé trimestriellement par Ipsos, révèle que les Québécois sont plus persuadés que jamais de pouvoir couvrir leurs frais de subsistance au cours des 12 prochains mois sans s’endetter davantage (63 %, hausse de 2 points) et ils sont plus confiants que les résidents des autres provinces. Comparativement aux données d’avant la pandémie, un plus grand nombre de Québécois qualifient d’excellente leur situation d’endettement actuelle (49 %, hausse de 9 points) – un résultat plus optimiste que celui des autres provinces canadiennes. Ils sont aussi les plus susceptibles de percevoir leur situation d’endettement actuelle comme étant meilleure que l’an passé (34 %, hausse de 3 points) et qu’il y a cinq ans (40 %, hausse de 4 points).

Ce nouvel optimisme se traduit également par des chiffres qui dévoilent que les Québécois sont moins nombreux à regretter d’avoir contracté autant de dettes dans leur vie (46 %, baisse de 5 points) et que beaucoup moins d’entre eux s’en préoccupent (38 %, baisse de 9 points).

« L’optimisme dans la province découle probablement des mesures d’allègement liées à la pandémie. Par contre, il peut aussi être dû au fait que plusieurs Québécois ont réalisé qu’il était plus facile de limiter ses dépenses au cours des derniers mois en raison du confinement », dit Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité chez MNP Ltée, en poste à Montréal.

Avec la fermeture à grande échelle des commerces, qui restreint les possibilités de dépenses, ainsi que les économies réalisées sur l’essence et les déplacements grâce au télétravail, les Québécois disposent maintenant d’une plus grande marge de manœuvre dans leur budget chaque mois. En moyenne, après avoir payé leurs factures et réglé leurs obligations financières, ils se retrouvent à la fin du mois avec 218 $ de plus qu’au début de mars.

« La COVID-19 a changé de manière radicale les dépenses des consommateurs depuis la fermeture des centres commerciaux et des restaurants. Malgré une faible hausse des factures d’épicerie, de services publics et d’achats en ligne, plusieurs disent avoir fait des économies importantes. Dans certains cas, ce changement donne aux gens le sentiment qu’ils sont plus outillés pour honorer les paiements qu’ils étaient incapables d’effectuer », explique M. Lachance.

Le nombre de Québécois qui se disent à 200 $ ou moins de l’insolvabilité à la fin du mois a diminué considérablement, soit de 11 points depuis le début de mars (41 %). Cette proportion comprend les 18 % qui ont déjà déclaré être insolvables et incapables de payer leurs factures et de rembourser leurs dettes, ce qui représente une baisse de sept points de pourcentage.

« Pour plus de 40 % de la population de la province, juste quelques centaines de dollars par mois – moins qu’une réparation de véhicule inattendue ou qu’une perte de prime d’heures supplémentaires – suffiraient à faire pencher la balance du côté de l’insolvabilité une fois de plus, déclare M. Lachance. Nous commencerons à voir des créanciers prendre un éventail de mesures pour récupérer leur dû. Qu’il s’agisse d’augmenter les paiements mensuels ou de prolonger la durée des prêts, le résultat sera sans doute que de nombreuses personnes s’endetteront davantage à la sortie de la pandémie. »

Jusqu’à présent, le soutien du gouvernement, le report des paiements de prêt hypothécaire et la flexibilité des créanciers ont tous contribué au déclin important du nombre de dossiers d’insolvabilité depuis le début de la pandémie. Juste au mois de mai, les dépôts de dossiers de particuliers au Québec ont chuté considérablement, à savoir de 65 % comparativement au même mois de l’an passé.

Compte tenu de la situation des Québécois, déjà précaire avant la crise de la COVID-19 – sans compter l’ampleur du virus, ses conséquences économiques et la réponse du gouvernement – M. Lachance affirme qu’une montée de cas d’insolvabilité au pays ne serait pas surprenante.

« Ces chiffres reviendront à la normale à mesure que cesseront les subventions et les fonds de stimulation du gouvernement fédéral et que les créanciers se mettront à recouvrer les paiements reportés », fait valoir M. Lachance.

Pour ceux et celles qui éprouvent des difficultés à gérer leur endettement, M. Lachance affirme que déclarer faillite n’est pas la première ni la meilleure option dans tous les cas. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels dont le travail est régi par le gouvernement fédéral qui sont habilités à fournir un large éventail de solutions à l’endettement, dont les propositions de consommateur, le règlement de dettes à l’amiable et les faillites. Ils adoptent une approche personnalisée et donnent une opinion impartiale pour aider les personnes aux prises avec de sérieuses dettes à comprendre leurs droits et à déterminer la solution qui leur convient le mieux.

Certains ménages se préparent au pire et craignent de se retrouver devant une situation économique incertaine après la pandémie, une fois que les mesures d’allègement actuelles auront pris fin. En effet, 1 Québécois sur 10 (9 %, hausse de 2 points) s’attend à ce que sa situation d’endettement se détériore dans un an.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, une division du cabinet comptable national MNP sencrl, srl, est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 230 bureaux au pays, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent de graves problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement.

Compte tenu des mesures d’éloignement social actuellement en place, MNP Ltée offre des consultations gratuites par téléphone et par vidéoconférence (Skype, Messenger, Zoom, FaceTime, etc.). L’équipe de syndics autorisés en insolvabilité de MNP Ltée est en mesure d’aider les personnes éprouvant des difficultés financières à faire des choix judicieux pour gérer leurs dettes pendant la crise. Visitez le site MNPdettes.ca pour prendre rendez-vous ou lancer une discussion en ligne.

À propos du sondage

Les présentes exposent certains résultats d’un sondage Ipsos mené pour le compte de MNP Ltée les 1er et 2 juin 2020. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 001 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Un sommaire des données pour une province en particulier vous sera fourni sur demande

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