Le dernier indice des dettes à la consommation de MNP laisse présager des difficultés pour les Canadiens endettés

Les Canadiens ressentent de plus en plus l’effet de la hausse des taux d’intérêt (progression de 8 points en six mois)

16 avril 2018, CALGARY (ALBERTA) – Le dernier sondage sur les dettes à la consommation de MNP laisse entrevoir des difficultés pour les Canadiens endettés, qui expriment une inquiétude généralisée face à la hausse des taux d’intérêt. Un nombre croissant (43 %) de Canadiens affirment déjà ressentir les effets de la hausse des taux d’intérêt (contre 38 % il y a trois mois et 35 % il y a six mois, en hausse de 5 points et de 8 points respectivement). Plus de la moitié (51 %) craignent que la hausse des taux d’intérêt ait une incidence sur leur capacité à rembourser leurs dettes, soit cinq points de plus qu’il y a trois mois. Un répondant sur trois (33 %) affirme que cette situation pourrait le conduire à la faillite, une hausse de cinq points également depuis décembre.

Selon Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au pays, ces résultats indiquent que bon nombre de Canadiens se rapprochent dangereusement du précipice.

« Près de la moitié des prêts hypothécaires en cours devront être renouvelés d’ici un an. Une augmentation des paiements hypothécaires est donc inévitable pour une grande majorité de Canadiens, alors qu’un nombre affolant d’entre eux affirment n’avoir déjà aucune marge de manœuvre », précise-t-il.

Près de la moitié des Canadiens (46 %, une baisse de 2 points) affirment qu’ils sont à 200 $ ou moins de l’insolvabilité après avoir réglé leurs factures et leurs obligations financières à la fin du mois. De ce nombre, trois sur dix (29 %) admettent n’avoir aucune marge de manœuvre après avoir payé leurs factures chaque mois. De plus, près de la moitié des Canadiens (47 %, une hausse de quatre points en six mois) croient qu’ils n’arriveront pas à couvrir l’ensemble de leurs frais de subsistance et de leurs dépenses familiales des douze prochains mois sans s’endetter davantage.

« Le plus inquiétant, c’est que les Canadiens savent qu’ils sont vulnérables, mais ils envisagent quand même de s’endetter davantage pour couvrir leurs dépenses courantes. Les ménages qui montrent des signes de difficultés financières et qui vivent à crédit pourraient tomber dans le piège de l’endettement si les taux d’intérêt continuent d’augmenter ou si un imprévu devait survenir », explique M. Bazian.

Moins d’un Canadien sur trois estime qu’il pourra joindre les deux bouts en cas d’événement marquant ou de dépenses imprévues. On observe un recul du nombre de Canadiens affirmant qu’ils auraient les reins assez solides pour faire réparer ou acheter une voiture (28 %, en baisse de 3 points), s’absenter du travail pendant trois mois en raison d’une maladie (28 %, en baisse de 1 point), composer avec la perte de leur emploi (26 %; en baisse de 1 point) ou couvrir leurs droits de scolarité ou ceux d’un proche (24 %, en baisse de 1 point). De même, seule une minorité croient qu’ils auraient les fonds nécessaires s’ils devaient vivre un bouleversement dans leur situation familiale, comme un divorce ou une séparation (32 %, en hausse de 1 point), ou en cas de décès dans la famille immédiate (26 %, inchangé).

« On ne le répétera jamais assez : au lieu de maintenir le statu quo, bon nombre de Canadiens doivent adopter une approche beaucoup plus proactive dans la gestion de leurs dettes. Si vous avez du mal à joindre les deux bouts et n’effectuez que les paiements minimums sur vos dettes, faites immédiatement appel à un professionnel agréé », recommande M. Bazian.

Étonnamment, un tiers (33 %) des Canadiens croient que leur situation d’endettement prendra du mieux dans un an, et près de la moitié d’entre eux (47 %) affirment qu’elle se sera améliorée dans 5 ans.

C’est ce qui ressort de l’indice sur les dettes à la consommation de MNP, le sondage sur l’endettement des ménages le plus exhaustif au pays. Son objectif est de connaître le comportement des Canadiens à l’égard de leurs dettes et à mesurer leur capacité à payer leurs factures, à couvrir des dépenses imprévues et à absorber les fluctuations des taux d’intérêt. L’indice a reculé de 4 points (de 100 à 96) par rapport au dernier sondage de décembre et se situe à son plus bas niveau depuis son lancement l’année dernière.

Voici d’autres faits saillants du sondage :

  • La hausse des taux d’intérêt suscite plus d’inquiétude chez les membres de la génération Y âgés de 18 à 34 ans, qui sont plus susceptibles que les membres des générations précédentes d’être préoccupés par leur capacité à rembourser leurs dettes en cas de hausse des taux (61 % contre 53 % chez les membres de la génération X âgés de 35 à 54 ans et 42 % chez les baby-boomers de 55 ans ou plus) et par le spectre de la faillite (45 % contre 35 % chez les membres de la génération X et 23 % chez les baby-boomers) si les taux d’intérêt devaient continuer d’augmenter.
  • Les répondants de l’Alberta (55 %) sont plus enclins à affirmer qu’ils ressentent déjà les effets de la hausse des taux d’intérêt, suivis de ceux du Canada atlantique (51 %), de la Saskatchewan et du Manitoba (43 %), de l’Ontario (42 %), de la Colombie-Britannique (41 %) et du Québec (39 %).
  • Les répondants de l’Alberta (52 %) sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés financières si les taux d’intérêt devaient continuer d’augmenter, suivis de ceux du Canada atlantique (46 %), du Québec (44 %), de la Colombie-Britannique (44 %), de la Saskatchewan et du Manitoba (42 %) et de l’Ontario (42 %).
  • Les répondants de l’Alberta (43 %) sont les plus enclins à affirmer que la hausse des taux d’intérêt pourrait les conduire à la faillite, suivis de ceux du Canada atlantique (41 %), de la Saskatchewan et du Manitoba (37 %), du Québec (35 %), de la Colombie-Britannique (30 %) et de l’Ontario (29 %).
  • Les répondants de l’Alberta (20 %) sont les plus susceptibles de qualifier leur situation d’endettement de « très mauvaise ». Suivent ensuite ceux de la Saskatchewan et du Manitoba (18 %), du Canada atlantique (18 %), de l’Ontario (16 %), de la Colombie-Britannique (16 %) et du Québec (13 %).
  • Les femmes (50 %) sont plus nombreuses que les hommes (40 %) à affirmer que 200 $ ou moins les séparent de l’insolvabilité. À l’échelle régionale, les résidents de la Saskatchewan et du Manitoba (52 %) sont davantage portés à affirmer qu’ils sont à 200 $ ou moins d’être insolvables, suivis des résidents de la Colombie-Britannique (47 %), de l’Ontario (46 %), du Québec (45 %), du Canada atlantique (43 %) et de l’Alberta (41 %).
  • Près de huit Canadiens sur dix (78 %) affirment que la hausse des taux d’intérêt les amènera à dépenser de façon plus prudente.

 

 

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, une division de MNP SENCRL, srl, est l’un des plus importants groupes de professionnels en insolvabilité des consommateurs au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les consommateurs pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 220 bureaux au pays, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité, consultez le www.MNPdettes.ca.

À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP

L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux dépenses imprévues, à respecter un budget et à absorber les fluctuations des taux d’intérêt sans risque d’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens. Consultez le www.MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les données du dernier sondage ont été compilées par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 12 et le 16 mars 2018. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 001 Canadiens provenant du panel en ligne Je-dis d’Ipsos ont été interrogés. La précision des sondages en ligne est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. Les intervalles de crédibilité sont plus larges parmi les sous-ensembles de la population. Il s’agit du troisième indice sur les dettes à la consommation publié par MNP.

 

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