Près de la moitié des Canadiens doutent de pouvoir couvrir leurs frais de subsistance cette année sans s’endetter davantage, le niveau le plus élevé en trois ans

  • Trois sur dix (30 %) déclarent que la pandémie a aggravé leur endettement ou a accru le fardeau de leur dette ou celle de leur ménage (35 %).
  • Un tiers (32 %) des propriétaires canadiens déclarent être des « ménages pauvres ».
  • Le nombre de Canadiens qui déclarent être insolvables se situe au plus haut niveau depuis 2017 (30 %).

CALGARY, AB – Le 19 juillet 2021 — Le plus récent indice des dettes à la consommation de MNP révèle que le nombre de Canadiens craignant de ne pas pouvoir joindre les deux bouts sans s’endetter davantage a atteint le plus haut niveau en trois ans. Le sondage trimestriel réalisé par Ipsos pour le compte de MNP Ltée révèle que près de la moitié des ménages (45 %, +6 points depuis mars) ne sont pas convaincus qu’ils seront en mesure de couvrir tous les frais de subsistance et familiaux au cours des 12 prochains mois sans dépenser à crédit. En fait, la proportion de Canadiens qui déclarent être insolvables, ou incapables de payer leurs factures mensuelles et de rembourser leurs dettes, se situe au plus haut niveau enregistré depuis la création de l’indice en 2017 (30 %, inchangé). La moitié des répondants (51 %, inchangé) se disent plus préoccupés qu’avant par leur capacité à rembourser leurs dettes.

Malgré leur inquiétude, le tiers des répondants (32 %) déclarent qu’ils prévoient dépenser davantage qu’ils ne le feraient normalement, alors qu’ils renouent avec l’économie dans des domaines tels que les voyages, les restos et les activités de divertissement.

« Une proportion importante de Canadiens semble prête à sortir de sa bulle pour se rendre directement dans les centres commerciaux et les restaurants et prendre l’avion pour célébrer la sortie de la pandémie », a expliqué Grant Bazian, président de MNP Ltée. « Pour plusieurs, les dommages financiers persisteront probablement pendant des années, le temps de retrouver du travail et de faire face aux nouvelles dettes qu’ils ont accumulées. »

Il souligne que les résultats du sondage montrent que trois Canadiens sur dix (30 %) estiment que la pandémie a aggravé leur endettement ou a accru leur fardeau d’endettement ou celui de leur ménage (35 %). Cela s’explique peut-être en partie par le fait que six personnes sur dix (57 %, -2 points) déclarent avoir profité des faibles taux d’intérêt pendant la pandémie pour effectuer des achats qui n’auraient pas figuré normalement dans leur budget.

Bien que la majorité des répondants (65 %) déclarent avoir réduit leurs dépenses pendant la pandémie, il reste à voir dans quelle mesure cela était par choix ou par obligation. Même ceux qui n’ont pas perdu leur emploi à cause de la COVID ont peut-être joué de prudence en apportant des ajustements au budget de leur ménage ou modifié leurs habitudes de consommation.

Pourtant, maintenant que les dépenses de consommation reviennent dans des secteurs de l’économie auparavant fermés, les Canadiens se retrouvent avec plus d’argent à la fin du mois après avoir payé leurs factures; les ménages déclarent avoir plus d’argent qu’en mars (731 $, +106 $). Cette situation peut expliquer pourquoi environ la moitié (49 %) des Canadiens estiment que leur situation d’endettement est meilleure maintenant qu’elle l’était avant le début de la pandémie et qu’ils sont moins inquiets à propos de leur niveau d’endettement (45 %, -4 points).

« Après des mois d’épargne due au confinement, je mets en garde les Canadiens de ne pas laisser se volatiliser les gains durement acquis. On peut comprendre que plusieurs souhaitent se gâter au lendemain de la pandémie ou rénover leur maison, mais tous ne peuvent se le permettre. Ceux qui sont entrés en confinement déjà très endettés et qui ont ensuite connu des perturbations financières prolongées sont vulnérables en ce moment, et ils ne devraient pas se précipiter pour revenir à leurs habitudes de dépenses d’avant la pandémie », a déclaré M. Bazian.

En raison de l’incertitude persistante liée à la pandémie et de l’éventuelle augmentation des taux d’intérêt dans un avenir prochain, quatre répondants sur dix (43 %, -1 point) craignent d’éprouver des problèmes financiers si les taux d’intérêt augmentent. Un tiers des répondants (34 %, -1 point) iront même jusqu’à dire qu’ils redoutent que la hausse des taux d’intérêt ne les pousse à la faillite.

Les propriétaires soutenant une hypothèque peuvent être particulièrement à risque. Un tiers (32 %) des Canadiens propriétaires d’une maison disent tomber dans la catégorie des « ménages pauvres », ce qui signifie qu’il ne leur reste pas grand-chose après avoir payé leurs factures résidentielles. Au total, environ 5,5 millions de propriétaires sont susceptibles de subir des perturbations financières telles qu’une augmentation des taux d’intérêt ou une modification de leur situation professionnelle. Il n’est donc pas surprenant que deux propriétaires sur dix (20 %) disent regretter le montant de l’emprunt qu’ils ont contracté pour acheter leur maison.

« Ceux qui se sentent dépassés par leurs factures devraient consulter un professionnel de l’endettement comme première étape pour remettre leurs finances sur la bonne voie », d’expliquer M. Bazian.

« Alors que la vie revient lentement à la normale, les bonnes habitudes de gestion de l’argent créés sous l’influence de la pandémie peuvent aider tous les Canadiens à remodeler positivement leur avenir financier. Dépensez moins, économisez davantage et faites de votre fonds d’urgence une priorité. »

Après une augmentation de sept points lors de la dernière édition, l’indice des dettes à la consommation de MNP a continué de progresser légèrement pour s’établir à 97 points (+1 point). Bien que cette relative stabilité par rapport à la précédente édition soit un signe encourageant de la reprise économique dans l’ensemble du pays, la pandémie continue d’affecter les Canadiens différemment.

Le sondage a révélé que les ménages à revenus plus élevés sont davantage susceptibles d’affirmer que leur situation d’endettement est meilleure qu’avant la pandémie, tandis que les ménages à revenus plus faibles sont plus enclins à répondre que leur situation d’endettement actuelle est pire. De plus, les jeunes Canadiens ont davantage tendance à dire à la fois que leur endettement est pire qu’il ne l’était avant la pandémie et que la pandémie a alourdi le fardeau de la dette pour eux.

« La situation de chacun est différente, c’est pourquoi il est important pour toute personne en difficulté financière d’obtenir des conseils personnalisés et impartiaux d’un syndic autorisé en insolvabilité. Ce sont les seuls professionnels qui peuvent offrir la gamme complète de solutions à l’endettement aux Canadiens », a conclu M. Bazian.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r. l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre balado Parlons dettes en 3 minutes (en anglais seulement) pour obtenir régulièrement des capsules pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP

L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à absorber les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Il en est maintenant à sa 17e édition et se situe à 97 points, une hausse d’un point par rapport à l’édition de mars 2021. Consultez le site MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les données les plus récentes, qui ont servi à produire le 17e indice des dettes à la consommation de MNP, ont été compilées par Ipsos entre le 14 et le 17 juin 2021 pour le compte de MNP Ltée. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 002 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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