Deux Canadiens sur cinq craignent de ne jamais se libérer de leurs dettes et reconnaissent avoir besoin d’aide, mais près de la moitié ressentiraient de la honte à en demander

  • L’accumulation de dettes engendre de mauvaises habitudes financières : Un quart (26 %) des répondants ne paient que le montant minimum sur leur carte de crédit. Environ un sur cinq (22 %) avoue avoir omis des paiements, avoir emprunté davantage à crédit (20 %) ou avoir vendu des effets personnels (18 %) pour joindre les deux bouts.
  • Parmi les personnes interrogées, deux sur cinq sentent que la honte associée à une faillite les empêche de demander de l’aide (40 %, une hausse de 9 points depuis 2019), les jeunes étant les plus disposés à le reconnaître (53 %).
  • Un plus grand nombre de personnes admettent ne pas savoir comment se sortir de l’endettement ou vers qui se tourner (36 %, +6 points depuis 2019).

En mars, nous soulignerons pour la première fois le Mois de la sensibilisation à l'endettement, qui se veut une occasion de s’informer sur la gestion des dettes, de développer de meilleures habitudes financières et d’aider à mettre fin à la stigmatisation.

une feuille d'érable enneigée reposant dans la neige à côté d'un lac

CALGARY (ALBERTA), le 3 mars 2025 – La montée actuelle des pressions économiques entraîne les Canadiens (et plus particulièrement les jeunes) dans un cycle d’endettement insurmontable, et nombreux sont ceux qui n’osent pas demander de l’aide par crainte d’être jugés ou parce qu’ils ne savent pas vers qui se tourner. Selon un récent sondage mené par Ipsos pour le compte de MNP Ltée, deux personnes sur cinq (43 %) au Canada reconnaissent avoir besoin d’aide pour se libérer de leurs dettes. Toutefois, près de la moitié (48 %, +2 points depuis 2019) affirment qu’elles auraient trop honte pour demander du soutien si elles se retrouvaient dans une situation financière frôlant la faillite. Les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont les plus susceptibles (61 %) d’être mal à l’aise à l’idée de demander de l’aide, ce qui représente l’un des principaux obstacles les empêchant de régler leurs dettes.

Alors que les pressions économiques continuent de s’accentuer, le Mois de la sensibilisation à l'endettement est l’occasion de fournir aux gens les informations et les ressources dont ils ont besoin pour éliminer les obstacles qui les empêchent de reprendre le contrôle de leurs finances.

« L’endettement peut isoler les gens et leur donner l’impression qu’ils n’ont personne vers qui se tourner, affirme Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus important cabinet en insolvabilité au pays. Le Mois de la sensibilisation à l'endettement a comme mission de briser le cycle de l’endettement en éliminant les préjugés, en informant les gens et en leur donnant les moyens de prendre des décisions financières éclairées. C’est particulièrement pertinent pour les jeunes Canadiens, qui sont plus susceptibles de ressentir un certain malaise à l’idée d’aller chercher de l’aide. »

D’après les statistiques du Bureau du surintendant des faillites, les taux d’insolvabilité des particuliers ont atteint en 2024 des sommets inégalés en 15 ans, levant le voile sur les difficultés financières vécues partout au pays. L’incertitude économique persistante, alimentée entre autres par les préoccupations concernant les politiques commerciales et l’imposition des tarifs douaniers, pourrait peser davantage sur les finances des ménages dans les mois à venir. Dans ce contexte, il est essentiel que les gens comprennent les solutions à l’endettement qui s’offrent à eux afin de les transposer en mesures concrètes pour atteindre la stabilité financière. 

Le sondage révèle que bien que la majorité des répondants affirment qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide pour mieux gérer ses dettes (80 %, -4 points depuis 2019), deux personnes sur cinq (40 %) admettent que la stigmatisation associée à une faillite les empêche de passer à l’action. Ce bond de 9 points depuis 2019 met en évidence la nécessité de dissiper les préjugés entourant la faillite et le recours à des professionnels en gestion de l’endettement.

« Il est troublant de constater que, même si la plupart des Canadiens conviennent qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide, beaucoup ne sont pas disposés à suivre leurs propres conseils, fait remarquer M. Bazian. Les gens doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation. Recourir à des conseils de professionnel n’a rien d’embarrassant. Personne n’est à l’abri d’un imprévu important comme la perte d’un emploi, un divorce ou des problèmes de santé, qui peuvent faire augmenter la pression financière. »

Bien que beaucoup reconnaissent avoir besoin d’aide pour régler leurs dettes, trois répondants sur cinq (63 %) sont dissuadés par la crainte de subir des arnaques liées à l’allègement des dettes, tandis que deux sur trois (66 %) estiment que leur situation n’est pas suffisamment grave pour nécessiter une aide professionnelle. Marquant un bond inquiétant de six points depuis 2019, beaucoup plus de Canadiens (36 %, +6 points) admettent qu’ils ne savent pas comment se libérer de leurs dettes ou vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. Plus de la moitié (53 %, +1 point depuis 2019) avouent se méfier des conseils d’un professionnel. Par ailleurs, deux personnes sur cinq croient qu’elles ne se libéreront jamais de leurs dettes (44 %).

L’âge joue un rôle important dans les problèmes et les comportements liés à l’endettement. Les groupes des 18-34 ans et des 35-54 ans sont plus susceptibles de ne pas faire confiance aux professionnels pour les sortir de l’endettement en comparaison avec leurs compatriotes âgés de 55 ans et plus (62 % et 60 % contre 40 %, respectivement). Ils sont d’ailleurs plus nombreux à penser qu’ils ne seront jamais libérés de leurs dettes (51 % pour les deux premiers groupes contre 34 % pour le troisième), à avoir besoin d’aide pour se sortir de l’endettement (56 % et 51 %, contre 27 %) et à ne pas savoir à qui s’adresser ou comment obtenir de l’aide (48 % et 44 %, contre 22 %). Parmi tous les groupes d’âge, les jeunes âgés de 18 à 34 ans sont les plus disposés (53 % contre 45 % et 26 %, respectivement) à admettre que la honte associée à une faillite les empêche de requérir l’aide nécessaire.

« Les ressources sont là, mais de nombreuses personnes, en particulier les jeunes, ne savent pas à qui faire confiance ou vers qui se tourner pour obtenir des conseils fiables en vue d’alléger leurs dettes, poursuit M. Bazian. Un bon moyen de faire le premier pas est de consulter un syndic autorisé en insolvabilité : ce sont les seuls professionnels en gestion de l’endettement dont le travail est régi par le gouvernement et autorisés à administrer des propositions de consommateur et des faillites. Contrairement à la croyance populaire, les syndics autorisés en insolvabilité ne s’occupent pas seulement d’administrer les faillites. Ils peuvent aider les gens à les éviter complètement grâce à des options comme la proposition de consommateur, la consolidation de dettes et l’établissement d’un budget. »

Les idées préconçues peuvent alimenter le sentiment de honte. En effet, près d’un tiers (35 %) des répondants craignent de perdre leur maison s’ils ont recours à des solutions d’allègement de la dette, tandis que plus de la moitié (54 %) s’inquiètent de la façon dont une faillite affecterait leur cote de crédit.

« L’une des idées fausses les plus répandues au sujet de la faillite ou de l’insolvabilité est que les gens perdront inévitablement leur maison ou leur voiture, mais la vérité est qu’il existe des mesures de protection juridique, explique M. Bazian. En optant pour une proposition de consommateur, ils peuvent conserver leurs actifs, geler ou éliminer les intérêts et mettre fin aux saisies-arrêts de salaire et aux appels de recouvrement. Tant qu’ils effectuent les paiements convenus, ils seront sur la bonne voie pour rétablir leur crédit et se libérer de l’endettement. »

M. Bazian ajoute que, bien que les gens s’inquiètent souvent de la façon dont une faillite affecterait leur cote de crédit, le fait d’être aux prises avec une dette insurmontable pendant une longue période peut également y nuire. Une faillite ou une proposition de consommateur leur offre la possibilité de repartir sur de nouvelles bases et de rebâtir leur crédit.

De nombreuses personnes hésitent à aller chercher de l’aide pour régler leurs dettes, et certaines se retrouvent coincées dans un cycle de difficultés financières, où elles doivent recourir à des solutions temporaires qui, en fin de compte, aggravent leur situation. Au cours de la dernière année, un quart des Canadiens (26 %) disent avoir versé seulement le paiement minimum sur leur carte de crédit, un résultat similaire à celui des deux dernières éditions du sondage. Les dettes continuent de s’accumuler, et environ un répondant sur cinq a retardé ou sauté le paiement d’une facture (22 %), s’est enlisé davantage dans ses dettes de carte de crédit cette année (20 %, -2 points) ou a payé seulement le minimum sur sa marge de crédit au cours de la dernière année (17 %, -2 points). Par ailleurs, près d’une personne sur cinq (18 %) aurait vendu ses effets personnels pour être en mesure de joindre les deux bouts.

« Lorsque les gens évitent de parler de leur dette et tardent à chercher de l’aide, ils se retrouvent à devoir dépenser et à utiliser le crédit pour sauver les apparences, ce qui ne fait qu’aggraver leurs difficultés financières, explique M. Bazian. La meilleure façon d’améliorer votre situation financière est de parler à un professionnel. Les syndics autorisés en insolvabilité offrent des consultations gratuites sans obligation, et sont légalement tenus de prodiguer des conseils objectifs et d’expliquer toutes les options d’allègement des dettes qui s’offrent à quelqu’un selon sa situation financière. »

Les gens qui sont embarrassés à l’idée de demander de l’aide peuvent faire un premier pas simplement en recueillant de l’information. MNP offre des outils gratuits d’évaluation de l’endettement. Cette ressource en ligne permet aux Canadiens d’évaluer leur situation et d’explorer des solutions potentielles avant de recourir à l’aide d’un professionnel. De plus, ils peuvent s’abonner à notre balado Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles et mieux comprendre les options qui s’offrent à eux.

MNP compte sur un vaste réseau de syndics autorisés en insolvabilité, répartis dans plus de 200 bureaux au pays, qui offrent des consultations gratuites ainsi qu’un soutien local et personnalisé aux gens qui cherchent à surmonter leurs dettes et retrouver leur liberté financière.

Autres points saillants du sondage :

  • Près de la moitié des répondants se sentent dépassés par l’idée de chercher de l’aide pour régler leurs dettes (45 %).
  • Les hommes (43 %) sont plus susceptibles que les femmes (37 %) à affirmer que la honte associée à une faillite les empêche de demander de l’aide.
  • Les Canadiens âgés de 35 à 54 ans sont les plus susceptibles de craindre de subir des arnaques liées à l’allègement des dettes (70 %), comparativement à leurs compatriotes âgés de 18 à 34 ans (65 %) et de 55 ans et plus (55 %).
  • Environ le tiers des jeunes Canadiens (31 % des 18-34 ans et 32 % des 35-54 ans) ont déclaré n’avoir versé que le paiement minimum sur leur carte de crédit, comparativement à 16 % des 55 ans et plus.
  • Les jeunes sont également plus susceptibles de sauter des paiements de factures (27 % et 28 % comparativement à 12 %, respectivement), de vendre leurs biens (23 % et 24 % contre 10 %) et de payer seulement le minimum sur leurs marges de crédit (17 % et 24 % comparativement à 11 %).

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux au pays, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent de graves problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles. 

À propos du sondage

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP Ltée, entre le 6 et le 17 décembre 2024. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 003 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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