Les faibles taux d’intérêt et la hausse des coûts incitent bon nombre de Québécois à s’endetter davantage en prenant plus de risques

Six Québécois sur dix pourraient accumuler plus de dettes à la consommation d’ici la fin de l’année. De ce groupe, une personne sur cinq aura recours à des options de paiements différés.

MONTRÉAL (Québec) – 4 octobre 2021 – L’indice des dettes à la consommation de MNP le plus récent dresse un portrait inquiétant des intentions des Québécois, qui prévoient de contracter de nouveaux emprunts – potentiellement plus risqués – afin de joindre les deux bouts et de financer leurs habitudes de consommation d’ici la période des Fêtes.

Six répondants sur dix (58 %) sont au minimum plutôt susceptibles d’emprunter davantage avant la fin de l’année. Du lot, près de quatre sur dix (39 %) affirment être portés à utiliser une carte de crédit ayant déjà un solde. Cet automne, un résident du Québec sur cinq (21 %) se prévaudra vraisemblablement d’options de paiements différés, dont la popularité a explosé devant l’engouement pour le magasinage en ligne et l’instabilité financière causés par la pandémie. Environ la même proportion (25 %) envisage de recourir à des options de financement, et 16 % affirment qu’ils pourraient demander une nouvelle carte de crédit. De plus, un Québécois sur 10 (14 %) songe à demander un prêt sur salaire, soit plus que dans toute autre province.

« Les options de paiements différés, les prêts sur salaire et les cartes de crédit sont des avenues attrayantes, mais beaucoup comprennent mal les modalités de remboursement, les frais et les intérêts », note Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal. M. Lachance met les Québécois en garde contre la hausse de l’endettement provoquée par le crédit facile et les options de paiements différés qu’offrent de plus en plus les détaillants en ligne.

« Les incitatifs à la consommation qui misent sur la gratification immédiate en proposant de payer plus tard ne sont pas toujours avantageux pour les consommateurs, prévient-il. Avant de contracter tout type de crédit, même si l’offre vous semble alléchante, il est essentiel de connaître votre obligation mensuelle et le temps qui sera nécessaire pour rembourser la dette en totalité. Il vous faut aussi évaluer les risques qu’un événement imprévu ne survienne. »

Les taux d’intérêt historiquement bas encouragent les Québécois à emprunter toujours plus. Fait notable, les résidents du Québec sont, d’entre les Canadiens, les plus susceptibles d’affirmer qu’ils sont moins stressés de s’endetter qu’en temps normal à la faveur des faibles taux d’intérêt (60 %), une hausse de quatre points depuis le dernier trimestre. Qui plus est, six répondants sur dix (59 %) affirment que des taux d’intérêt aussi bas leur donnent l’occasion de faire des achats qu’ils ne pourraient autrement se permettre.

Mais les Québécois savent aussi que la faiblesse des taux d’intérêt ne durera pas éternellement. Considérant que quatre répondants sur dix (43 %, -1 point) dit se trouver à 200 $ ou moins de l’insolvabilité – le quart d’entre eux (24 %, +1 point) affirmant d’emblée ne pas gagner assez pour régler leurs factures et rembourser leurs dettes – rien d’étonnant que près de la moitié (47 %, +2 points) s’inquiète des effets qu’aurait une augmentation des taux d’intérêt sur leur situation financière. Un Québécois sur trois (34 %, -1 point) craint qu’une hausse des taux d’intérêt ne l’oblige à déclarer faillite.

« Il faut voir l’emprunt – et toute autre forme de crédit – comme un risque financier. L’accroissement des taux d’intérêt, les pertes de revenus imprévues, les urgences financières et les bouleversements de vie peuvent tous mener à l’incapacité de rembourser ses dettes », explique M. Lachance.

Devant le spectre d’une quatrième vague de COVID-19, les Québécois se disent préoccupés par leur capacité à composer avec les changements de la vie sans augmenter leurs dettes. Ils sont nombreux à affirmer qu’ils n’auraient pas l’argent nécessaire advenant une réparation imprévue de leur voiture (18 %, +3 points) ou s’ils devaient cesser de travailler en raison d’une maladie (22 %, -1 point). Un sur cinq (23 %, inchangé) doute de sa capacité à s’en sortir financièrement en cas de perte d’emploi ou de changement dans sa situation professionnelle sans devoir contracter plus de dettes.

« En plus de traîner des dettes, les ménages sont éprouvés par l’augmentation du coût de la vie. Compte tenu du prix des produits de première nécessité, certains pourraient emprunter davantage pour joindre les deux bouts, tandis que d’autres auront moins de marge de manœuvre dans leur budget pour rembourser leurs dettes », poursuit M. Lachance.

Des inquiétudes liées à l’abordabilité sont soulevées partout au Québec, et beaucoup estiment que les produits essentiels sont devenus moins abordables au cours de la dernière année. Près de la moitié (47 %) affirme que le coût de l’épicerie pour eux et leur famille est désormais plus élevé. Trois sur dix (29 %) disent que les coûts de logement sont moins abordables, et environ la même proportion juge que les vêtements ou les produits de première nécessité (32 %) et le transport (29 %) coûtent plus cher. Un nombre croissant de Québécois croient également qu’il est dorénavant plus laborieux d’épargner (28 %).

« Quiconque se trouve en difficulté doit savoir que des professionnels peuvent lui venir en aide. Les syndics autorisés en insolvabilité sont des experts qualifiés et expressément formés pour vous sortir de l’endettement. Plus tôt vous demanderez de l’aide, plus tôt vous prendrez les mesures qui vous permettront, à vous et à votre famille, de repartir à neuf », souligne M. Lachance.

Tous les Québécois peuvent obtenir une consultation gratuite confidentielle avec un syndic autorisé en insolvabilité pour évaluer leur situation financière. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels dont le travail est régi par le gouvernement. Ils offrent une gamme complète de solutions à l’endettement, dont la proposition de consommateur, le règlement de dettes à l’amiable et la faillite.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre balado de trois minutes pour obtenir régulièrement des capsules pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP

L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à absorber les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Par rapport au trimestre précédent, l’indice s’est replié de 2 points pour s’établir à 95 points. Il se maintient depuis deux ans sous le niveau de référence de 100 points.

Les données les plus récentes, qui ont servi à produire le 18e indice des dettes à la consommation de MNP, ont été compilées par Ipsos entre le 3 et le 7 septembre 2021 pour le compte de MNP Ltée. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 001 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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