CALGARY (Alberta), le 14 juillet 2025 – L’Indice des dettes à la consommation de MNP s’est maintenu à 88 points ce trimestre. Cependant, près de deux Canadiens sur trois ont désespérément besoin de voir les taux d’intérêt diminuer, un chiffre relativement similaire à celui du trimestre dernier (64 %, +1 point). Malgré la stabilisation de l’Indice, le coût de la vie et le contexte d’incertitude économique continuent de peser lourd sur les ménages. Plus d’un tiers (36 %) des Canadiens ressentent de l’anxiété ou du stress par rapport à leur situation financière. De plus, un quart des répondants ont l’impression de devoir mettre leur vie sur pause (26 %) ou d’éteindre constamment des feux à mesure que de nouvelles dépenses imprévues surgissent (24 %).
Selon Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus grand cabinet spécialisé en insolvabilité au pays, « la population canadienne n’a pas vu pareille incertitude économique depuis la pandémie de COVID-19. Plusieurs ménages ont l’impression d’avoir mis leur vie sur pause et préfèrent limiter leurs dépenses le temps de laisser retomber la poussière, en dépit des perceptions d’une conjoncture économique plus stable. En raison de pressions économiques soutenues et de la volatilité de l’économie globale, ils sont nombreux à hésiter à prendre d’importantes décisions, dans leurs finances comme dans leur vie ».
Les jeunes adultes et les ménages à faible revenu sont constamment parmi les plus susceptibles d’éprouver un stress financier ou d’avoir le sentiment que leur situation stagne. Un tiers (33 %) des répondants âgés de 18 à 34 ans ont l’impression de faire du surplace ou de mettre leur vie sur pause. Ce sentiment touche particulièrement ceux dont le revenu de ménage est inférieur à 40 000 $ (30 %). Qui plus est, les répondants de ces deux groupes (respectivement 45 et 44 %) sont les plus enclins à subir de l’anxiété ou du stress par rapport à leur situation financière. Un tiers (32 %) des répondants se sentent contraints de vivre d’une paie à l’autre. Cette réalité touche particulièrement les personnes âgées de 18 à 34 ans (37 %) et de 35 à 54 ans (39 %), ainsi que celles qui gagnent moins de 40 000 $ (45 %). Toutefois, le groupe des 18 à 34 ans (32 %) est aussi moins nombreux à faire preuve de prudence dans la gestion de son argent en raison de pressions financières, comparativement à l’ensemble des répondants (37 %).
Selon M. Bazian, « les personnes qui soupèsent leurs décisions ou les reportent pourraient malgré tout avoir du mal à joindre les deux bouts dans le climat d’incertitude entourant les coûts et les revenus, même après deux pauses dans les hausses de taux d’intérêt. Plusieurs ménages vulnérables, en particulier ceux composés de jeunes adultes et de personnes à faible revenu, peuvent avoir l’impression de constamment éteindre des feux ».
Deux répondants sur cinq (41 %) ont réduit leurs dépenses discrétionnaires en raison des pressions financières actuelles. Le tiers (33 %) des répondants épargnent davantage ou se constituent un fonds d’urgence, tandis que plus d’un quart (27 %) s’affairent à rembourser leurs dettes. Près du quart (23 %) reportent leurs projets de vie, que ce soit acheter une maison, fonder une famille ou changer de carrière. Les répondants âgés de 18 à 34 ans sont les plus susceptibles de revoir leurs plans (33 %).
Pour ce trimestre, un plus grand nombre de répondants se disent préoccupés que des taux d’intérêt à la hausse les obligent à déclarer faillite (41 %, +3 points), et ce, même s’ils sont demeurés stables deux fois cette année. Une part importante d’entre eux (45 %, +2 points) s’inquiètent toujours de leur capacité à rembourser leurs dettes, même si les taux d’intérêt venaient à diminuer.
« Un sentiment de crainte persiste autour des taux d’intérêt, fait remarquer M. Bazian. Pour certains ménages, le mal est déjà fait. Après des années à composer avec des hausses des prix, des taux d’intérêt élevés et l’épuisement de leurs épargnes, ils ressentent encore de profondes inquiétudes en pensant à ce que l’avenir leur réserve. »
Un tiers des répondants (33 %, +3 points) s’attendent à voir leur situation d’endettement s’améliorer d’ici un an et une plus grande proportion de répondants (40 %, +1 point) croient qu’elle s’améliorera dans cinq ans. Cependant, plus d’un répondant sur dix (13 %) s’attendent à ce qu’elle empire sur ces deux périodes. Pour ce trimestre, moins de répondants estiment pouvoir assumer tous leurs frais de subsistance au cours de la prochaine année sans s’endetter davantage (54 %, -4 points).
Des indications portent à croire que certains Canadiens commencent à reprendre en partie le contrôle de leur situation financière malgré le climat d’incertitude économique. En moyenne, le montant dont disposent les ménages à la fin du mois s’établit maintenant à 916 $, une augmentation de 49 $ par rapport au trimestre précédent. Il s’agit du deuxième montant le plus élevé depuis la création de l’Indice en 2017 et pourrait révéler que les Canadiens se préparent un coussin financier en prévision d’autres perturbations économiques.
Les augmentations étaient plus marquées chez les répondants âgés de 55 ans et plus (+84 $) et ceux de ménages à revenu moyen et élevé. Les ménages qui gagnent entre 60 000 $ et 100 000 $ ont connu la plus importante hausse (+260 $), suivi de ceux qui gagnent 100 000 $ ou plus (+129 $).
Le pointage net actuel que les Canadiens attribuent à leur situation financière est demeuré relativement stable à 21 points (-1 point), conservant les gains réalisés en début d’année après un rebond de son creux historique de 8 points au mois de décembre 2024.
« Nous voyons des signes encourageants, quoique discrets, indiquant que certains ménages pourraient retrouver de bonnes bases financières, explique M. Bazian. Même si nous n’en sommes pas à la dernière difficulté, toute amélioration vers une plus grande stabilité est bienvenue dans le contexte actuel. »
Cependant, une part importante de répondants préfèrent redoubler de prudence sur le plan financier.
Au dire de M. Bazian, « environ 14 millions de Canadiens frisent l’insolvabilité et ont de la difficulté à composer avec des dépenses imprévues ou des perturbations dans leurs revenus ».
Deux Canadiens sur cinq (42 %, -1 point) déclarent qu’ils sont chaque mois à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. D’ailleurs, plus d’un quart (27 %, +1 point) sont insolvables. Près de la moitié des répondants (46 %, +3 points) regrettent la quantité de dettes qu’ils ont contractées au cours du trimestre, et deux répondants sur cinq (44 %, +2 points) s’inquiètent de leur niveau d’endettement actuel.
Bazian invite les personnes qui se sentent accablées par leurs dettes ou qui croulent sous la pression financière à parler à un syndic autorisé en insolvabilité. Ces professionnels offrent des conseils impartiaux sur toutes les solutions à l’endettement et adoptent une approche personnalisée pour aider les personnes à reprendre le contrôle de leurs finances.
« Pour combler vos retards de paiements, mettre fin aux appels de recouvrement ou simplement redresser votre situation financière, les syndics autorisés en insolvabilité peuvent vous aider à comprendre vos options, fait remarquer M. Bazian. Ces professionnels vous aideront à dresser un portrait juste de votre situation financière et à explorer vos options d’allègement de la dette dans un environnement sans jugement. »
Bazian est d’avis que perdre le sommeil en raison du stress financier est un signe manifeste qu’il faut demander de l’aide. « Plusieurs personnes éprouvent les mêmes problèmes à l’heure actuelle. Le seul fait d’en parler à quelqu’un peut vous libérer d’un énorme fardeau. Des conseils de professionnels peuvent faire toute la différence, surtout lorsqu’ils sont obtenus rapidement. »
L’équipe de syndics autorisés en insolvabilité de MNP offre des consultations gratuites aux Canadiens aux prises avec de sérieux problèmes financiers. Elle a comme mandat de leur fournir des conseils impartiaux, de les aider à mieux comprendre leurs droits et de les orienter vers la meilleure voie à suivre. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale pouvant offrir aux gens des solutions à l’endettement afin de les en libérer, notamment la proposition de consommateur et la faillite, et de faire cesser immédiatement les appels désagréables des créanciers.
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP
L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.
Maintenant à sa 33e édition, l’Indice est demeuré stable à 88 points, le même niveau qu’au dernier trimestre. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.
Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP Ltée, entre le 9 et le 13 juin 2025. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.