MONCTON (Nouveau-Brunswick), le 14 juillet 2025 – Selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP, plus de la moitié des résidents du Canada atlantique (54 %) se disent préoccupés par leur niveau d’endettement. Il s’agit d’un sommet parmi toutes les provinces et un bond important de 10 points par rapport au trimestre précédent. Ce trimestre-ci, les répondants sont bien moins nombreux à croire qu’ils pourront assumer tous leurs frais de subsistance au cours de la prochaine année sans s’endetter davantage (48 %, -14 points), la plus importante baisse au pays, alors que le coût de la vie et le contexte d’incertitude économique continuent de peser lourd sur les ménages. Parmi toutes les provinces, c’est au Canada atlantique que les répondants sont plus susceptibles d’avoir l’impression d’éteindre constamment des feux à mesure que de nouvelles dépenses imprévues surgissent (32 %). Plus du quart des répondants (28 %) ont l’impression de stagner et de mettre leur vie sur pause.
Selon Tara Silliker, syndique autorisée en insolvabilité de MNP Ltée, « au Canada atlantique, de nombreux ménages s’inquiètent de leur niveau d’endettement et éprouvent de la difficulté à couvrir leurs dépenses sans s’endetter davantage. Dans ce contexte, on comprend qu’ils aient l’impression de faire du surplace et préfèrent attendre avant de prendre de grandes décisions. En raison de pressions économiques et de la volatilité de l’économie globale, plusieurs personnes ont mis leur vie sur pause et hésitent à aller de l’avant ».
L’incertitude et le coût de la vie se traduisent par des difficultés financières au quotidien. Les répondants du Canada atlantique sont plus enclins que leurs compatriotes des autres provinces à se sentir contraints de vivre d’une paie à l’autre (39 %). Deux répondants sur cinq (39 %) ressentent de l’anxiété ou du stress par rapport à leur situation financière et plus du tiers (36 %) font preuve de prudence dans la gestion de leur argent en raison des pressions financières.
Selon Mme Silliker, « les résidents du Canada atlantique font face à un défi unique. En effet, ils sont les plus nombreux au pays à vivre d’une paie à l’autre. Les ménages vulnérables qui soupèsent leurs décisions ou les reportent pourraient malgré tout avoir du mal à joindre les deux bouts dans le climat d’incertitude entourant les coûts et les revenus, même après deux pauses dans les hausses de taux d’intérêt.
Malgré la montée actuelle des pressions économiques, la population du Canada atlantique est la moins portée à réduire ses dépenses discrétionnaires (29 %), à épargner davantage ou à se constituer un fonds d’urgence (25 %), et à s’affairer à rembourser ses dettes (21 %). En même temps, elle est plus portée (32 %) à reporter ses projets de vie, que ce soit acheter une maison, fonder une famille ou changer de carrière.
Pour ce trimestre, un bien plus grand nombre de répondants se disent préoccupés que des taux d’intérêt à la hausse les obligent à déclarer faillite (49 %, +15 points), et ce, même s’ils sont demeurés stables deux fois cette année. Plus de la moitié des répondants (56 %) s’inquiètent de leur capacité à rembourser leurs dettes même si les taux d’intérêt venaient à diminuer, une augmentation de 9 points par rapport au trimestre précédent. Deux personnes sur trois ont désespérément besoin de voir les taux d’intérêt diminuer (67 %, ‑5 points).
« Le stress entourant les taux d’intérêt persiste chez bon nombre de personnes, souligne Mme Silliker. Après des années à composer avec des hausses des prix et l’épuisement de leurs épargnes, plusieurs s’inquiètent de ce que l’avenir leur réserve. »
Un vent d’optimisme prudent se fait ressentir chez certains, mais ne touche pas encore l’ensemble des répondants. Près d’un tiers d’entre eux (31 %, +4 points) s’attendent à voir leur situation d’endettement s’améliorer d’ici un an et une plus grande proportion de répondants (38 %, -4 points) croient qu’elle s’améliorera dans cinq ans. Toutefois, près d’un répondant sur cinq (17 %, +3 points) s’attend à voir sa situation d’endettement empirer d’ici un an et une proportion similaire de répondants (15 %, inchangé) croient qu’elle empirera dans cinq ans.
Entretemps, la perception qu’ont les répondants du Canada atlantique de leur situation d’endettement semble avoir pris un pas de recul. Ils sont moins nombreux ce trimestre (35 %, -4 points) à qualifier leur situation d’endettement d’excellente, tandis qu’un plus grand nombre (19 %, +4 points) la jugent épouvantable. Ces chiffres portent à croire que plusieurs ménages vivent encore sous pression, même si certains expriment un brin d’optimisme quant à l’avenir.
En effet, des indications pointent vers une reprise du contrôle de leur situation financière. En moyenne, le montant dont disposent les ménages à la fin du mois s’établit maintenant à 1 028 $, une augmentation de 229 $ par rapport au trimestre précédent. Ce montant est le plus élevé depuis la création de l’Indice en 2017 et pourrait révéler que les résidents du Canada atlantique se préparent un coussin financier en prévision d’autres perturbations économiques.
Au dire de Mme Silliker, « il s’agit d’une indication modeste, mais prometteuse qui porte à croire que les ménages commencent à rétablir leur résilience financière. Toute amélioration vers une plus grande stabilité est bienvenue dans le contexte actuel ».
Cependant, une part importante de répondants préfèrent redoubler de prudence sur le plan financier.
« Dans le Canada atlantique, près d’un million de personnes frisent l’insolvabilité chaque mois, fait remarquer Mme Silliker. Lorsqu’on est au bord du précipice financièrement, la moindre perturbation peut mener à une crise. »
Plus du tiers des répondants (37 %, -7 points) déclarent qu’ils sont chaque mois à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. D’ailleurs, le quart (24 %, -2 points) se dit insolvable. La moitié des répondants (50 %, ‑3 points) affirment regretter leur niveau d’endettement.
Mme Silliker invite les personnes qui se sentent accablées par leurs dettes ou qui croulent sous la pression financière à parler à un syndic autorisé en insolvabilité. Ces professionnels offrent des conseils impartiaux sur toutes les solutions à l’endettement et adoptent une approche personnalisée pour aider les personnes à reprendre le contrôle de leurs finances.
« Parlez avec un syndic autorisé en insolvabilité si vous ne savez pas quoi faire ou si vous vous sentez accablé par les dettes, avise Mme Silliker. Si vous n’arrivez pas à respecter vos paiements, que vous recevez des appels de recouvrement ou que vous avez des questions sur les prochaines étapes, ne vous laissez pas figer par la crainte des jugements. Obtenez sans tarder des solutions d’allègement de l’endettement pratiques et adaptées à votre situation unique. »
Mme Silliker est d’avis que perdre le sommeil en raison du stress financier est un signe manifeste qu’il faut demander de l’aide. « Le stress lié à l’endettement peut susciter un fort sentiment d’isolement, mais sachez que vous n’avez pas à vivre cette situation seul. Plus vous consulterez tôt, plus vous aurez d’options à votre portée. »
L’équipe de syndics autorisés en insolvabilité de MNP offre des consultations gratuites aux Canadiens aux prises avec de sérieux problèmes financiers. Elle a comme mandat de leur fournir des conseils impartiaux, de les aider à mieux comprendre leurs droits et de les orienter vers la meilleure voie à suivre. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale pouvant offrir aux gens des solutions à l’endettement afin de les en libérer, notamment la proposition de consommateur et la faillite, et de faire cesser immédiatement les appels désagréables des créanciers.
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en 3 minutes de MNP pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP
L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.
Maintenant à sa 33e édition, l’Indice est demeuré stable à 88 points, le même niveau qu’au dernier trimestre. Consultez le MNPdettes.ca pour en savoir davantage.
Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP Ltée, entre le 9 et le 13 juin 2025. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.