L’indice des dettes à la consommation de MNP fait ressortir la dualité que vivent les Canadiens pendant la pandémie

Les personnes à faible revenu, les jeunes, les femmes et les locataires canadiens sont les plus à risque de devenir insolvables

CALGARY (Alberta), 14 octobre 2020 – Alors que le pays entame son septième mois de perturbations économiques, la récession causée par la COVID-19 met en lumière la dualité que vivent les Canadiens pendant la pandémie.

« Sous plusieurs aspects, l’indice des dettes à la consommation de MNP dénote la divergence des situations vécues par les Canadiens durant la pandémie de COVID-19. Certains ont eu la chance de conserver leur emploi grâce au télétravail, mais d’autres vivent dans l’incertitude financière. Ils ne savent pas si leur poste existera toujours après la crise », indique Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus important cabinet de services d’aide en insolvabilité au pays.

L’indice des dettes à la consommation trimestriel de MNP, qui en est à sa quatorzième édition, est compilé par Ipsos. Il vise à sonder les impressions des Canadiens à l’égard de leurs dettes et de leur capacité à honorer leurs obligations financières chaque mois. L’indice se situe actuellement à 94 points, soit le deuxième plus bas niveau jamais enregistré, un résultat très proche du creux sans précédent de mars dernier. Les personnes qui gagnent moins de 40 000 $ par année, les locataires, les femmes et les membres de la génération Y sont les plus enclins à affirmer que leur situation d’endettement actuelle est pire qu’auparavant. D’après les résultats du sondage, ils ont aussi plus de risque de se retrouver insolvables.

« Le chômage et les problèmes d’endettement existaient déjà avant la pandémie. Les pertes de revenus engendrées par le coronavirus minent la capacité d’un plus grand nombre de Canadiens à rembourser leurs dettes et les placent en situation de profonde détresse financière », explique M. Bazian.

Plusieurs indicateurs compris dans l’indice des dettes à la consommation de MNP laissent croire à une crise de l’endettement, surtout à l’heure où les reports de paiements et les programmes d’aide gouvernementaux tirent à leur fin. La moitié (47 %) des Canadiens disent maintenant que seulement 200 $ ou moins les séparent de l’insolvabilité, une hausse de quatre points depuis le dernier indice. Du nombre, 26 % étaient déjà insolvables, une augmentation de quatre points.

Les personnes à faible revenu, les jeunes, les femmes et les locataires canadiens sont plus susceptibles d’éprouver des difficultés. À titre d’exemple, les risques d’insolvabilité sont beaucoup plus grands chez les locataires, qui sont près de six sur dix (57 %) à affirmer que 200 $ ou moins les séparent de l’insolvabilité. De ces répondants, 32 % se disent déjà insolvables. Par opposition, un peu plus du tiers (36 %) des propriétaires ont répondu dans le même sens. Du nombre, deux sur dix (18 %) affirment qu’ils sont déjà insolvables.

C’est donc sans surprise que trois locataires sur dix (31 %) regrettent les dettes qu’ils ont contractées au cours de leur vie (contre 22 % chez les propriétaires) et que seulement 31 % d’entre eux disent qu’ils pourront couvrir leurs frais de subsistance des douze prochains mois sans s’endetter davantage (comparativement à 45 % pour les propriétaires).

Les Canadiens issus de la génération Z semblent être les plus pénalisés par le ralentissement économique, en particulier ceux qui n’ont pas pu décrocher un emploi d’été ou conserver leur travail dans le secteur durement touché du tourisme d’accueil. Sept répondants sur dix (69 %, +16) sont à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. De ces Canadiens, quatre sur dix (39 %, +8) sont déjà insolvables. La moitié des femmes (49 %, +4) affirment elles aussi se rapprocher sérieusement de l’insolvabilité. Le quart de ces femmes (25 %, +3) se disent déjà dans cette situation. Les ménages qui gagnent moins de 40 000 $ par année sont les plus susceptibles d’être à 200 $ ou moins de l’insolvabilité (67 %, +4). De ces ménages, quatre sur dix (38 %, +6) sont déjà insolvables.

« Durant la pandémie, les Canadiens se sont fait dire que tout le monde est dans le même bateau, mais nous savons maintenant que certains groupes sont mieux outillés que d’autres pour surmonter cette épreuve. Cette différence importante n’est pas forcément visible de prime abord, mais notre sondage le démontre indéniablement », assure M. Bazian.

Tout indique que la situation pourrait rapidement s’aggraver à mesure que les paiements deviendront exigibles. Quatre Canadiens sur dix (43 %, +3) se disent préoccupés par leur niveau d’endettement actuel, soit la plus forte proportion depuis 2017 (sommet de 46 % atteint en mars 2020). Ils sont aussi nombreux (39 %) à craindre de perdre leur emploi ou qu’un membre de leur ménage perde le sien, qu’une personne dans le ménage travaille déjà ou non. Ce résultat demeure inchangé depuis le dernier indice. De leur côté, les femmes sont de plus en plus nombreuses à avoir cette crainte (42 %, +3).

« Compte tenu de l’année difficile que nous avons eue et des problèmes de fond qui datent d’avant la pandémie, bon nombre de Canadiens ont maintenant besoin d’un coup de main pour gérer leurs dettes. Ils doivent savoir qu’il existe un système bien implanté conçu expressément pour eux. MNP dispose d’un réseau national de syndics autorisés en insolvabilité capables de les orienter vers la meilleure option, souligne M. Bazian. La faillite est une solution, mais en dernier recours seulement, quand toutes les autres avenues ont été explorées. »

Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels dont le travail est régi par le gouvernement fédéral et qui ont l’expertise pour fournir des conseils sur toutes les solutions à l’endettement et s’assurer que les personnes aux prises avec des problèmes financiers puissent en profiter.

Selon M. Bazian, les stratégies retenues pourraient être une combinaison de ce qui suit, d’après l’ampleur des dettes et les revenus de chacun :

  1. Budget – Création d’un plan financier mensuel servant à faire le suivi des revenus et des dépenses et potentiellement à libérer plus d’argent pour rembourser les dettes.
  2. Financement – Renégociation des modalités et des taux d’intérêt des comptes de crédit existants afin de réduire le coût mensuel des dettes et d’en faciliter le remboursement.
  3. Liquidation – Vente d’actifs de grande valeur, comme les véhicules, les biens récréatifs, les articles de sport et les bijoux afin d’obtenir les fonds requis pour régler ses dettes.
  4. Consolidation – Regroupement de toutes les dettes en un seul paiement mensuel assorti d’un taux d’intérêt moyen plus faible afin de réduire les paiements et leur coût total.
  5. Proposition de consommateur – Recours à un syndic autorisé en insolvabilité de MNP pour négocier avec les créanciers une entente de règlement juridiquement contraignante afin de diminuer le montant dû et d’étaler les paiements sur une période maximale de cinq ans.
  6. Faillite – Procédure judiciaire qui offre une protection immédiate aux personnes qui éprouvent des difficultés financières et qui peut éteindre les dettes en combinant la liquidation des biens et (possiblement) des paiements mensuels.

La faillite peut être l’option tout indiquée pour ceux 1) dont le salaire a fait l’objet de saisies, 2) qui sont incapables de régler à temps leurs paiements de cartes de crédit et de prêts, 3) qui reçoivent des avis de retard ou des appels de créanciers ou 4) dont les dettes excèdent la valeur de leurs avoirs.

« Chaque situation d’endettement est unique. Ne fondez pas votre décision sur ce que vous lisez sur Internet ou ce que les gens vous racontent. Faites appel à un professionnel qui saura vous fournir des conseils objectifs », conclut M. Bazian.

MNP Ltée offre des consultations gratuites par vidéoconférence et par téléphone. Visitez le site MNPdettes.ca pour prendre rendez-vous ou lancer une discussion en ligne.

Autres faits saillants du sondage :

  • Plus de la moitié des membres de la génération Y (56 %, +6) affirment regretter les dettes qu’ils ont accumulées au cours de leur vie.
  • Les groupes qui doutent le plus de leur capacité à couvrir leurs frais de subsistance et leurs dépenses familiales des douze prochains mois sans avoir à s’endetter comprennent les femmes (57 %, -1) et les membres de la génération Z (48 %, -6), ces derniers ayant connu le plus important recul depuis le dernier sondage.
  • Plus de quatre ménages sur dix gagnant entre 40 000 $ et 60 000 $ sont à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. De ces ménages, 22 % (+6) sont déjà insolvables. Un ménage sur trois (35 %, +7) touchant entre 60 000 $ et 100 000 $ par année, un revenu pourtant appréciable, se trouve dans la même situation. Du nombre, 17 % sont déjà insolvables (+5). Un quart des ménages (24 %, -1) dont le revenu dépasse 100 000 $ par année se disent incapables de remplir leurs obligations financières. De cette proportion, 15 % (-3) affirment être déjà insolvables.
  • Le Québec est la province qui enregistre la plus forte hausse de cas d’insolvabilité (26 %, +8), faisant grimper à 51 % (+10) la proportion de Québécois qui se trouvent à 200 $ ou moins de l’insolvabilité.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP sencrl, srl, est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 230 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement.

À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP

L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à absorber les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens. L’indice, qui en est à sa quatorzième édition, se situe maintenant à 94 points, soit le deuxième plus bas jamais compilé, un résultat très proche du creux sans précédent enregistré en mars dernier. Consultez le MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les données les plus récentes, qui ont servi à produire le quatorzième indice des dettes à la consommation de MNP, ont été compilées par Ipsos entre le 1er et le 3 septembre 2020 pour le compte de MNP Ltée. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 001 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Un sommaire de certaines données provinciales vous sera fourni sur demande.

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