Près de la moitié des Québécois craignent de ne jamais se libérer de leurs dettes et deux sur cinq reconnaissent avoir besoin d’aide, mais sont trop embarrassés pour en demander
- L’accumulation de dettes engendre de mauvaises habitudes financières : Un quart (26 %) des répondants ne paient que le montant minimum sur leur carte de crédit. Environ un sur cinq (21 %) avoue avoir omis des paiements ou avoir emprunté davantage à crédit (17 %) et un sur dix admet avoir vendu des effets personnels (13 %) pour joindre les deux bouts.
- Parmi les personnes interrogées, deux sur cinq sentent que la honte associée à une faillite les empêche de demander de l’aide (39 %, +11 points depuis 2019).
- Un plus grand nombre de Québécois admettent ne pas savoir comment se sortir de l’endettement ou vers qui se tourner (34 %, +6 points depuis 2019).
En mars, nous soulignerons pour la première fois le Mois de la sensibilisation à l'endettement, qui se veut une occasion de s’informer sur la gestion des dettes, de développer de meilleures habitudes financières et d’aider à mettre fin à la stigmatisation.

MONTRÉAL (QUÉBEC), le 3 mars 2025 – La montée actuelle des pressions économiques entraîne les Québécois dans un cycle d’endettement insurmontable, et nombreux sont ceux qui n’osent pas demander de l’aide par crainte d’être jugés ou parce qu’ils ne savent pas vers qui se tourner. Selon un récent sondage mené par Ipsos pour le compte de MNP Ltée, deux personnes sur cinq (38 %) au Québec reconnaissent avoir besoin d’aide pour se libérer de leurs dettes. Toutefois, elles sont presque aussi nombreuses (41 %, aucun changement depuis 2019) à affirmer qu’elles auraient trop honte pour demander du soutien si elles se retrouvaient dans une situation financière frôlant la faillite.
Alors que les pressions économiques continuent de s’accentuer, le Mois de la sensibilisation à l'endettement est l’occasion de fournir aux gens les informations et les ressources dont ils ont besoin pour éliminer les obstacles qui les empêchent de reprendre le contrôle de leurs finances.
« L’endettement peut isoler les gens et leur donner l’impression qu’ils n’ont personne vers qui se tourner, affirme Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal. Le Mois de la sensibilisation à l'endettement a comme mission de briser le cycle de l’endettement en éliminant les préjugés, en informant les gens et en leur donnant les moyens de prendre des décisions financières éclairées. »
D’après les statistiques du Bureau du surintendant des faillites, le taux d’insolvabilité des particuliers a bondi de 12,1 % dans la province, levant le voile sur les difficultés financières vécues par les Québécois. L’incertitude économique persistante, alimentée entre autres par les préoccupations concernant les politiques commerciales et l’imposition des tarifs douaniers, pourrait peser davantage sur les finances des ménages dans les mois à venir. Dans ce contexte, il est essentiel que les gens comprennent les solutions à l’endettement qui s’offrent à eux afin de les transposer en mesures concrètes pour atteindre la stabilité financière.
Le sondage révèle que bien que la majorité des répondants affirment qu’il n’y a aucune honte à demander de l’aide pour mieux gérer ses dettes (77 %, -4 points depuis 2019), deux personnes sur cinq (39 %) admettent que la stigmatisation associée à une faillite les empêche de passer à l’action. Ce bond de 11 points depuis 2019 met en évidence la nécessité de dissiper les préjugés entourant la faillite et le recours à des professionnels en gestion de l’endettement.
« Même si la plupart des Québécois conviennent qu’il n’y a pas de honte à demander de l’aide, beaucoup ne sont pas disposés à suivre leurs propres conseils, fait remarquer M. Lachance. Il faut garder à l’esprit que personne n’est à l’abri d’un imprévu important comme la perte d’un emploi, un divorce ou des problèmes de santé, qui peuvent faire augmenter la pression financière. Les gens doivent savoir qu’ils ne sont pas seuls dans cette situation et que recourir aux conseils d’un professionnel n’a rien d’embarrassant. »
Bien que beaucoup reconnaissent avoir besoin d’aide pour régler leurs dettes, près de deux personnes sur trois (64 %) sont dissuadées par la crainte de subir des arnaques liées à l’allègement des dettes ou estiment que leur situation n’est pas suffisamment grave pour nécessiter une aide professionnelle. Marquant un bond inquiétant de six points depuis 2019, beaucoup plus de Québécois (34 %) admettent qu’ils ne savent pas comment se libérer de leurs dettes ou vers qui se tourner pour obtenir de l’aide. Plus de la moitié (52 %, +3 points depuis 2019) avouent se méfier des conseils d’un professionnel. Par ailleurs, près de la moitié croient qu’ils ne se libéreront jamais de leurs dettes (45 %).
« Les ressources sont là, mais de nombreuses personnes ne savent pas à qui faire confiance pour obtenir des conseils, poursuit M. Lachance. Contrairement à la croyance populaire, les syndics autorisés en insolvabilité ne s’occupent pas seulement d’administrer les faillites. Ils sont les seuls professionnels en gestion de l’endettement dont le travail est régi par le gouvernement et autorisés à administrer des propositions de consommateur et des faillites. Ils peuvent aider les gens à éviter la faillite grâce à des options comme la consolidation de dettes et l’établissement d’un budget. »
Les idées préconçues peuvent alimenter le sentiment de honte. En effet, un tiers (32 %) des Québécois craignent de perdre leur maison s’ils ont recours à des solutions d’allègement de la dette, tandis que plus de la moitié (55 %) s’inquiètent de la façon dont une faillite affecterait leur cote de crédit.
« L’une des idées fausses les plus répandues au sujet de la faillite ou de l’insolvabilité est que les gens perdront inévitablement leur maison ou leur voiture, mais la vérité est qu’il existe des mesures juridiques pour les protéger, explique M. Lachance. Par exemple, en optant pour une proposition de consommateur, ils peuvent conserver leurs actifs, geler ou éliminer les intérêts et mettre fin aux saisies-arrêts de salaire et aux appels de recouvrement. Tant qu’ils effectuent les paiements convenus, ils seront sur la bonne voie pour rétablir leur crédit et se libérer de l’endettement. »
M. Lachance ajoute que, bien que les gens s’inquiètent souvent de la façon dont une faillite affecterait leur cote de crédit, le fait d’être aux prises avec une dette insurmontable pendant une longue période peut également leur nuire. Une faillite ou une proposition de consommateur leur offre la possibilité de repartir sur de nouvelles bases et de rebâtir leur crédit.
De nombreuses personnes hésitent à aller chercher de l’aide pour régler leurs dettes, et certaines se retrouvent coincées dans un cycle de difficultés financières, où elles doivent recourir à des solutions temporaires qui, en fin de compte, aggravent leur situation. Au cours de la dernière année, un quart des Québécois (26 %) ont versé seulement le paiement minimum sur le solde de leur carte de crédit, une hausse de quatre points depuis 2023. Les dettes continuent de s’accumuler, et environ un Québécois sur cinq a retardé ou sauté le paiement d’une facture (21 %) ou s’est enlisé davantage dans ses dettes de carte de crédit cette année (17 %, -2 points). En outre, près d’une personne sur dix (13 %) a payé seulement le minimum sur sa marge de crédit au cours de la dernière année (une baisse de 2 points) ou aurait vendu ses effets personnels pour être en mesure de joindre les deux bouts.
« Les gens qui sont aux prises avec des problèmes d’endettement peuvent se retrouver à devoir dépenser de façon excessive et à s’en remettre au crédit pour sauver les apparences, ce qui ne fait qu’aggraver les choses, explique M. Lachance. La meilleure façon d’améliorer votre situation financière est de parler à un professionnel. Les syndics autorisés en insolvabilité offrent des consultations gratuites sans obligation, et sont légalement tenus de prodiguer des conseils objectifs et d’expliquer toutes les options d’allègement des dettes à votre disposition. »
Les gens qui sont embarrassés à l’idée de demander de l’aide peuvent faire un premier pas simplement en recueillant de l’information. MNP offre des outils gratuits d’évaluation de l’endettement. Cette ressource en ligne permet aux Québécois d’évaluer leur situation et d’explorer des solutions potentielles avant de recourir à l’aide d’un professionnel. De plus, ils peuvent s’abonner à notre balado Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles et mieux comprendre les options qui s’offrent à eux.
MNP compte sur un vaste réseau de syndics autorisés en insolvabilité, répartis dans plus de 200 bureaux au pays, qui offrent des consultations gratuites ainsi qu’un soutien local et personnalisé aux gens qui cherchent à surmonter leurs dettes et retrouver leur liberté financière.
À propos de MNP Ltée
MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux au pays, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent de graves problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.
À propos du sondage
Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP Ltée, entre le 6 et le 17 décembre 2024. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 003 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.