Deux Québécois sur cinq estiment que le pire reste à venir sur le plan économique

Beaucoup plus de Québécois sont préoccupés par leur niveau d’endettement actuel, comme en témoigne la hausse de 11 points à ce chapitre par rapport au trimestre précédent, alors que des craintes subsistent en raison de l’inflation et des taux d’intérêt.

  • Deux sur cinq croient que nous n’avons toujours pas atteint le creux du cycle économique (44 %).
  • Un quart considèrent que la conjoncture économique des six derniers mois était plus difficile que ce à quoi ils s’attendaient (25 %).
  • Trois sur cinq affirment qu’ils éprouveront des problèmes financiers si l’augmentation des taux d’intérêt se poursuit, ce qui constitue la hausse la plus marquée parmi toutes les provinces (57 %, +7 points).
  • Trois sur cinq s’inquiètent davantage de leur capacité à rembourser leurs dettes dans le contexte actuel de hausse des taux d’intérêt (60 %, +4 points).
  • Près de la moitié (45 %, +3 points) déclarent être à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières; de ce nombre, trois sur dix (29 %, +2 points) sont déjà insolvables.

MONTRÉAL (Québec), le 11 avril 2023 – Les finances personnelles demeurent une importante source de stress pour les Québécois et la moitié d’entre eux s’attendent encore à une détérioration de la situation, selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP qui est compilé chaque trimestre par Ipsos. À propos de l’incidence de la conjoncture économique au Canada sur leurs finances personnelles, deux Québécois sur cinq (44 %) estiment que le pire reste à venir. Le tiers (36 %) sont d’avis que nous sommes actuellement dans le creux du cycle économique. À l’opposé, une proportion de seulement 20 % croient que le pire est derrière nous, même si les Québécois sont les plus susceptibles de faire preuve d’un tel optimisme face à l’avenir parmi les résidents de toutes les provinces du pays.

« Certains Québécois pensent peut-être qu’ils sont sortis du bois, mais les plus fortement endettés parmi eux ont peut-être raison de craindre que le pire reste à venir, alors qu’ils doivent composer avec l’inflation et des taux d’intérêt beaucoup plus élevés, affirme Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal. Bon nombre de ménages n’ont pas beaucoup de marge de manœuvre, ce qui illustre tout le poids qu’ont les taux d’intérêt élevés, surtout pour ceux dont les moyens sont plus restreints. »

Un quart des Québécois (25 %) disent que la conjoncture économique au cours des six derniers mois était plus difficile que ce à quoi ils s’attendaient. Près de la moitié (45 %, +3 points) déclarent être à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières à la fin du mois; de ce nombre, trois sur dix (29 %, +2 points) ne gagnent déjà pas suffisamment d’argent pour couvrir leurs factures et obligations. Alors que le nombre de Québécois insolvables augmente légèrement, le montant moyen dont disposent les ménages canadiens à la fin du mois a reculé à 817 $, une baisse de 102 $ comparativement au trimestre précédent. Plus de la moitié (57 %) des Québécois affirment qu’ils éprouveront des problèmes financiers si la hausse des taux d’intérêt se poursuit, ce qui correspond à une hausse de 7 points par rapport au trimestre précédent, la plus marquée parmi toutes les provinces. Trois sur cinq (59 %, +2 points) sont préoccupés par l’incidence de la hausse des taux d’intérêt sur leur situation financière.

Malgré la stabilisation des taux d’intérêt après les hausses successives de l’année dernière, M. Lachance note que les Québécois n’ont pas l’impression de profiter d’un répit. Une plus grande proportion d’entre eux s’inquiètent davantage de leur capacité à rembourser leurs dettes (60 %, +4 points); le Québec est la seule province à connaître une hausse à ce chapitre. Par ailleurs, beaucoup plus de Québécois qu’au trimestre précédent se préoccupent de leur niveau d’endettement actuel (44 %), ce qui constitue, à 11 points, la plus forte augmentation d’un trimestre à l’autre parmi toutes les provinces. La majorité des Québécois font toujours preuve d’une plus grande vigilance dans leurs dépenses (83 %, -3 points).

Cependant, face à l’avenir, les Québécois affichent un bel optimisme. Comparativement aux résidents des autres provinces, ils sont plus susceptibles d’avoir confiance en leur capacité à couvrir leurs frais de subsistance et leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage (60 %, +6 points).

« Même si certains Québécois ont une vision plus positive de l’avenir sur le plan financier, les résultats révèlent que, pour le moment, les effets de l’inflation et des taux d’intérêt plus élevés en préoccupent beaucoup. Les Québécois à faible revenu, en particulier, n’ont tout simplement pas de zone de confort sur le plan financier », explique M. Lachance.

« Qu’ils s’attendent au pire ou qu’ils espèrent des jours meilleurs, les Québécois doivent absolument gérer leurs dettes de façon proactive, poursuit-il. Suivez votre budget de près, et constituez-vous un fonds d’urgence pour les dépenses imprévues, comme des réparations sur votre véhicule ou une hausse des coûts d’emprunt. Si vous avez droit à un remboursement d’impôt cette année, je vous recommande de l’utiliser pour réduire vos dettes ou de le mettre de côté pour pallier les aléas de la vie. »

M. Lachance conseille aux Québécois qui peinent à payer leurs factures de faire appel sans tarder à un professionnel pour éviter d’accroître leurs dettes et leurs paiements d’intérêt, et ainsi ouvrir la voie à des difficultés financières à plus long terme.

« La stigmatisation associée à la faillite dissuade souvent les gens à demander de l’aide. En plus de prolonger le stress financier, cela risque d’entraîner des problèmes plus graves comme les appels répétés d’agences de recouvrement et les saisies-arrêts de salaire », conclut-il.

Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels pouvant offrir des conseils impartiaux et personnalisés à propos des options d’allègement des dettes, notamment le règlement de dettes à l’amiable, la proposition de consommateur et la faillite. Ils peuvent empêcher ou prévenir les appels de recouvrement et les saisies-arrêts de salaire, en plus d’offrir une protection contre les créanciers. MNP offre aux particuliers une consultation gratuite et confidentielle avec un syndic autorisé en insolvabilité partout au pays.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule L’info dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures ainsi qu’à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 24édition, l’Indice a rebondi de 12 points comparativement au creux historique atteint au trimestre précédent, pour s’établir à 89 points. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 7 et le 14 mars 2023. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 004 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Les données nationales vous seront fournies sur demande

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