La faiblesse des taux d’intérêt et la hausse des coûts incitent bon nombre de Canadiens à faire le choix de plus en plus risqué de l’endettement

Six Canadiens sur dix pourraient accumuler plus de dettes à la consommation d’ici la fin de l’année. Du groupe, une personne sur cinq aura recours à des options de paiements différés. 

CALGARY (Alberta) – 4 octobre 2021 – L’indice des dettes à la consommation de MNP le plus récent dresse un portrait inquiétant des intentions des Canadiens, qui prévoient de contracter de nouveaux emprunts – potentiellement plus risqués – afin de joindre les deux bouts et de financer leurs habitudes de consommation au cours des prochains mois.

Six répondants sur dix (58 %) sont au minimum plutôt susceptibles d’emprunter davantage avant la fin de l’année. Du lot, près de quatre sur dix (37 %) affirment être portés à utiliser une carte de crédit ayant déjà un solde. Cet automne, un Canadien sur cinq (22 %) se prévaudra vraisemblablement d’options de paiements différés, dont la popularité a explosé devant l’engouement pour le magasinage en ligne et l’instabilité financière causés par la pandémie. Environ la même proportion (22 %) envisage de recourir à des options de financement, et une personne sur dix (9 %) songe à demander un prêt sur salaire.

« Les options de paiements différés, les prêts sur salaire et les cartes de crédit sont particulièrement attrayants pour ceux ayant des moyens financiers limités, mais les modalités de remboursement, les frais et les intérêts sont hautement sous-estimés et très mal compris », note Grant Bazian, président de MNP Ltée, premier cabinet d’aide en insolvabilité des particuliers au pays. M. Bazian met les Canadiens en garde contre la hausse de l’endettement provoquée par les options de paiements différés et de crédit facile qu’offrent de plus en plus les détaillants en ligne.

« Les incitatifs à la consommation qui misent sur la gratification immédiate en proposant de payer plus tard ne sont pas toujours avantageux pour les consommateurs, prévient-il. Ce que les Canadiens doivent garder à l’esprit, c’est que plus le report des paiements est long, plus les prêteurs y gagnent en raison des intérêts élevés et des divers coûts liés au traitement ou aux retards de paiements. »

Les taux d’intérêt historiquement bas encouragent les Canadiens à emprunter toujours plus. Fait notable, la moitié (49 %) d’entre eux se disent plus à l’aise qu’à l’habitude d’être endettés du fait des faibles taux d’intérêt, une augmentation de quatre points depuis le dernier trimestre. Qui plus est, six répondants sur dix (58 %) affirment que des taux d’intérêt aussi bas leur donnent l’occasion de faire des achats qu’ils ne pourraient autrement se permettre.

Attirés peut-être par la possibilité de consommer au-delà de leurs moyens habituels, les jeunes sont plus enclins à utiliser des options de paiements différés, quatre membres de la génération Z sur dix (38 %) et le tiers des millénariaux (27 %) comptant y recourir. Les Canadiens issus des générations Y et Z ont aussi davantage tendance à affirmer qu’ils sont au minimum plutôt susceptibles de faire appel à un service de prêts sur salaire (24 et 13 % respectivement).

Mais les Canadiens savent aussi que la faiblesse des taux d’intérêt ne durera pas éternellement. Considérant que près de la moitié des répondants (46 %, -2 points) disent se trouver à 200 $ ou moins de l’incapacité d’honorer toutes leurs obligations financières – dont 27 % (-/+) qui affirment d’emblée ne pas gagner assez pour régler leurs factures et rembourser leurs dettes – rien d’étonnant que la majorité des Canadiens (52 %, +2 points) s’inquiètent des effets qu’aurait une augmentation des taux d’intérêt sur leur situation financière. Un Canadien sur trois (35 %, +1 point) craint qu’une hausse des taux d’intérêt ne l’oblige à déclarer faillite.

« L’endettement peut s’avérer un outil utile, mais vous prenez un risque financier chaque fois que vous empruntez. L’accroissement des taux d’intérêt, les pertes de revenus imprévues, les urgences financières et les bouleversements de vie peuvent tous rendre infiniment complexe le remboursement des dettes », souligne M. Bazian.

Devant le spectre d’une quatrième vague de COVID-19, les Canadiens se disent préoccupés par leur capacité à composer avec les changements de la vie sans augmenter leurs dettes. Ils sont de plus en plus nombreux à affirmer qu’ils n’auraient pas l’argent nécessaire advenant une réparation imprévue de leur voiture (21 %, inchangé) ou s’ils devaient tomber malades et ne plus être en mesure de travailler (28 %, +1 point). Trois sur dix (30 %, +3 points) doutent de leur capacité à s’en sortir financièrement en cas de perte d’emploi ou de changement dans leur situation professionnelle sans devoir contracter plus de dettes.

« En plus du tumulte financier causé par la pandémie, nos recherches indiquent que les ménages sont éprouvés par l’augmentation du coût de la vie. Compte tenu du prix des produits de première nécessité, certains pourraient emprunter davantage pour joindre les deux bouts, tandis que d’autres auront moins de marge de manœuvre dans leur budget pour rembourser leurs dettes », poursuit M. Bazian.

Des inquiétudes liées à l’abordabilité sont soulevées partout au pays, et beaucoup estiment que les produits essentiels sont devenus moins abordables au cours de la dernière année. Quarante-cinq pour cent disent que le coût de l’épicerie pour eux et leur famille est désormais plus élevé. Un sur trois affirme que les coûts de logement sont moins abordables, et environ la même proportion déclare (36 %) que les vêtements ou les produits de première nécessité et le transport (33 %) coûtent plus cher. Un nombre croissant de Canadiens disent également qu’il est désormais plus laborieux d’épargner (40 %) ou de rembourser ses dettes (29 %).

« Les gens aux prises avec de lourdes dettes vivent déjà du stress. Quand la marge de manœuvre dans le budget d’un ménage est déjà mince et qu’une hausse du coût de la vie survient, le désespoir n’est jamais loin. Quiconque se trouve dans cette situation doit savoir que des professionnels peuvent lui venir en aide. Les syndics autorisés en insolvabilité sont des experts qualifiés et expressément formés pour vous sortir de l’endettement. Plus tôt vous communiquerez avec eux, plus rapidement vous vous débarrasserez de votre stress financier, et plus tôt vous prendrez les mesures qui vous permettront, à vous et à votre famille, de repartir à neuf », fait remarquer M. Bazian.

Tous les Canadiens peuvent obtenir une consultation gratuite confidentielle avec un syndic autorisé en insolvabilité pour évaluer leur situation financière. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels dont le travail est régi par le gouvernement. Ils offrent une gamme complète de solutions à l’endettement, dont la proposition de consommateur, le règlement de dettes à l’amiable et la faillite.

L’indice des dettes à la consommation de MNP en est maintenant à sa 18e édition et se situe à 95 points, une baisse de deux points par rapport à l’édition de juin 2021.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, notre équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens qui éprouvent d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre balado de trois minutes pour obtenir régulièrement des capsules pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’indice des dettes à la consommation de MNP

L’indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures, à faire face aux imprévus et à absorber les hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Par rapport au trimestre précédent, l’indice s’est replié de 2 points, pour s’établir à 95 points. Il se maintient depuis deux ans sous le niveau de référence de 100 points.

Les données les plus récentes, qui ont servi à produire le 18e indice des dettes à la consommation de MNP, ont été compilées par Ipsos entre le 3 et le 7 septembre 2021 pour le compte de MNP Ltée. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 001 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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