L’Indice des dettes à la consommation de MNP chute de 15 points et atteint un creux historique alors que les taux d’intérêt, l’inflation et l’abordabilité causent chez beaucoup de Canadiens de l’inquiétude face à leur endettement

  • Près de la moitié des répondants se disent préoccupés par leur niveau d’endettement actuel (47 %, +7 points).
  • La moitié affirment regretter leur niveau d’endettement (49 %, +7 points).
  • Sept répondants sur dix commencent déjà à ressentir les effets des hausses des taux d’intérêt (68 %, +11 points).
  • Trois sur cinq s’inquiètent davantage de leur capacité à rembourser leurs dettes dans le contexte actuel d’augmentation des taux d’intérêt (64 %, +9 points).
  • Trois sur cinq affirment qu’ils éprouveraient des difficultés financières si les taux d’intérêt devaient continuer de grimper (59 %, +9 points).

CALGARY (Alberta), le 16 janvier 2023 – L’Indice des dettes à la consommation de MNP a chuté de façon marquée pour s’établir à 77 points, ce qui constitue une baisse record de 15 points comparativement au trimestre précédent et un creux historique depuis sa création il y a plus de cinq ans. Ce recul sans précédent illustre l’anxiété ressentie par les Canadiens à l’égard de leur niveau d’endettement dans le contexte de hausse des taux d’intérêt, d’inflation persistante et d’inquiétudes croissantes liées
à l’abordabilité.

Les données du plus récent sondage trimestriel réalisé par Ipsos révèlent qu’un taux record de 47 % de Canadiens sont inquiets de leur niveau d’endettement, une hausse de 7 points par rapport au trimestre précédent. Un plus grand nombre de Canadiens affirment regretter leur niveau d’endettement (49 %, +7 points) ce trimestre. Moins de Canadiens ont confiance en leur capacité à couvrir leurs frais de subsistance et leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage (51 %,
-5 points).

« Ce changement majeur dans l’attitude des Canadiens à l’égard de leur endettement personnel est une conséquence de la hausse rapide des taux d’intérêt et de l’inflation persistante au cours de la dernière année, note Grant Bazian, président de MNP Ltée, le plus important cabinet en insolvabilité au pays. Beaucoup d’entre eux subissent un double coup dur, alors que l’inflation gruge leur budget et que les coûts d’emprunt grimpent en flèche. Les ménages dont le niveau d’endettement est élevé ou dont les finances sont précaires risquent d’atteindre un point de rupture. »

Dans la foulée de la hausse rapide des taux d’intérêt l’an dernier, les Canadiens sont beaucoup plus pessimistes quant à leur capacité à absorber les hausses de taux d’intérêt. En fait, sept répondants sur dix (68 %) en ressentent déjà les effets, ce qui constitue un bond de 11 points depuis le dernier trimestre. Beaucoup plus de répondants disent maintenant que leur capacité à absorber une hausse d’un point de pourcentage des taux d’intérêt s’est détériorée (26 %), une envolée de 9 points par rapport au trimestre précédent. Trois répondants sur cinq se disent plus inquiets de leur capacité à rembourser leurs dettes en raison de la hausse des taux d’intérêt (64 %, +9 points), et près de six sur dix éprouveraient des problèmes financiers si les taux d’intérêt augmentaient de façon marquée (59 %, +9 points). Les ménages dont le revenu est inférieur à 40 000 $ et les membres des groupes de 18 à 34 ans et de 35 à 54 ans sont plus susceptibles de subir les conséquences de la hausse des taux d’intérêt, de s’inquiéter de leur capacité à rembourser leurs dettes, et de craindre d’avoir des ennuis financiers si les taux d’intérêt continuaient
à augmenter.

Une proportion croissante de Canadiens ressentent la hausse des coûts. Plus de la moitié des répondants affirment que le coût du panier d’épicerie pour nourrir leur famille est désormais plus élevé (57 %, +5 points) et qu’il est plus laborieux d’épargner (56 %, +7 points). Environ la moitié d’entre eux affirment que les coûts de transport (50 %, +5 points), des vêtements ou autres nécessités du ménage (51 %, +6 points), ainsi que de logement (45 %, +8 points) sont plus élevés.

« Les ménages à faible revenu types et certains ménages à revenu moyen dépensent pratiquement la totalité de leur revenu chaque mois, ce qui laisse peu de marge de manœuvre pour absorber une hausse des dépenses ou des coûts d’emprunt. Ils peinent à maintenir leur niveau de vie et sont souvent contraints à s’endetter davantage », explique M. Bazian.

De plus en plus de Canadiens se voient déjà contraints de réduire leurs paiements mensuels en remboursement de leurs dettes ou de contracter d’autres dettes pour joindre les deux bouts. Comparativement à décembre 2021, un plus grand nombre de répondants disent avoir versé seulement le paiement minimum sur leur carte de crédit (26 %, +5 points), emprunté de l’argent qu’ils ne pourront rembourser rapidement (18 %, +7 points), ou versé seulement le paiement minimum sur leur marge de crédit (17 %, +6 points). Un répondant sur cinq dit qu’il puisera dans son épargne pour régler ses factures (21 %, +3 points), tandis qu’un sur dix entend utiliser sa carte de crédit (14 %, +1 point) ou emprunter de l’argent d’amis ou de proches (13 %, +5 points) pour le faire. Un tiers des répondants prévoient réduire leurs dépenses pour joindre les deux bouts (36 %), une hausse de 4 points depuis le dernier trimestre.

« De plus en plus de Canadiens doivent prendre des décisions financières difficiles afin de se maintenir à flot. Malheureusement, contracter plus de dettes peut engendrer des conséquences financières importantes à long terme et les entraîner dans une spirale d’endettement. De telles difficultés financières causent souvent du stress et de l’anxiété, ce qui peut avoir de graves effets sur la santé mentale », précise M. Bazian.

Résultat pratiquement inchangé depuis le dernier trimestre, moins de la moitié des Canadiens (45 %,
-1 point) déclarent être à 200 $ ou moins de ne pas pouvoir s’acquitter de leurs obligations financières à la fin du mois – de ce nombre, trois sur dix (30 %, inchangé) affirment qu’ils ne gagnent déjà pas suffisamment d’argent pour couvrir leurs factures et obligations.

« Les Canadiens devraient savoir reconnaître les signaux d’alarme et, au besoin, obtenir des conseils de professionnels sur la gestion de leurs dettes alors qu’ils commencent à recevoir les factures des Fêtes, affirme M. Bazian. La meilleure chose à faire pour quiconque est incapable de régler le solde de ses factures, ou prévoit manquer des paiements ou utiliser d’autres formes de crédit afin de payer ses factures, est de consulter un professionnel en gestion de l’endettement, comme un syndic autorisé en insolvabilité, avant que le problème ne s’aggrave. »

Parmi les solutions à l’endettement, on compte l’entente de règlement de dettes à l’amiable conclue avec les créanciers, la consolidation des dettes afin de réaliser un seul paiement mensuel, l’établissement d’un plan de remboursement dans le cadre d’une proposition de consommateur et la déclaration de faillite.

M. Bazian souligne que les gens ignorent souvent les premiers signaux d’alarme ou ont honte de demander de l’aide, ce qui risque de leur faire perdre le contrôle de leur endettement et les laisser avec moins d’options pour s’en sortir.

« Chaque situation financière est différente. C’est pourquoi une évaluation gratuite et confidentielle de la vôtre par un syndic autorisé en insolvabilité est le meilleur point de départ, car ce dernier pourra par la suite vous expliquer en détail les choix qui s’offrent à vous », précise-t-il.

Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale qui peuvent fournir à des particuliers des évaluations objectives et personnalisées de leur situation financière et des conseils sur les options à leur disposition. MNP offre des consultations gratuites à tous les Canadiens.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule L’info dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures ainsi qu’à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 23e édition, l’Indice des dettes à la consommation de MNP a chuté de 15 points depuis le dernier trimestre pour s’établir à 77 points. Il s’agit d’une baisse record et d’un creux historique depuis sa création il y a plus de cinq ans. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 1er et le 6 décembre 2022. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 000 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

Les données provinciales vous seront fournies sur demande.

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