Au Québec, 7 personnes sur 10 ont désespérément besoin de voir les taux d’intérêt diminuer, proportion la plus élevée parmi toutes les provinces

  • Plus de la moitié des répondants (53 %, +13 points) sont à 200 $ ou moins de l’insolvabilité, et près de 2 sur 5 (38 %, +16 points) se déclarent déjà insolvables. Il s’agit de la proportion la plus élevée parmi toutes les provinces.
  • Presque la même proportion (54 %, +6 points) craint de ne pas arriver à couvrir l’ensemble de ses frais de subsistance des 12 prochains mois sans s’endetter davantage.
  • Près du quart d’entre eux (23 %, +16 points) s’attendent à ce que leur niveau d’endettement s’aggrave d’ici un an.

Un sentier pédestre enneigé au Québec

MONTRÉAL (Québec) – 13 janvier 2025 – À l’aube de 2025, les Québécois sont de plus en plus pessimistes à l’égard de leurs finances personnelles, malgré les taux d’intérêt à la baisse. Selon le plus récent Indice des dettes à la consommation de MNP, plus de la moitié d’entre eux (53 %) sont à 200 $ ou moins de l’insolvabilité. Cette hausse de 13 points depuis le trimestre précédent est la plus marquée parmi toutes les provinces. Les Québécois ont donc plus de chance que leurs voisins des autres provinces de se trouver en situation de précarité financière. Près de 2 répondants sur 5 (38 %) se déclarent déjà insolvables, un bond de 16 points. Il s’agit de la plus forte proportion et de la hausse la plus marquée au pays.

« Même si les baisses des taux d’intérêt de l’année dernière ont soulagé un tant soit peu leurs inquiétudes financières, les Québécois sont plus nombreux à commencer l’année 2025 en mauvaise posture, affirme Frédéric Lachance, syndic autorisé en insolvabilité de MNP Ltée à Montréal. Les factures arrivent après le temps des fêtes, ce qui pèse sur le budget des ménages. D’ailleurs, l’incertitude économique, couplée à l’élection américaine et aux tarifs annoncés, peut s’avérer une source d’anxiété pour Québécois. »

Leur pessimisme quant à leur avenir financier témoigne d’ailleurs de cette incertitude. D’une part, ils sont plus susceptibles que les résidents des autres provinces (23 %) à s’attendre à ce que leur niveau d’endettement s’aggrave d’ici un an, une hausse importante de 16 points depuis le trimestre précédent. D’autre part, ils sont moins nombreux ce trimestre-ci (29 %, -5 points) à s’attendre à ce que leur situation s’améliore. De plus, 2 répondants sur 5 (44 %, +9 points) s’inquiètent qu’un membre de leur ménage perde son emploi. Les Québécois sont également les plus susceptibles (54 %, +6 points) de croire qu’ils n’arriveront pas à couvrir l’ensemble de leurs frais de subsistance et de leurs dépenses familiales des 12 prochains mois sans s’endetter davantage.

« Même si bien des ménages s’efforcent de se serrer la ceinture et de réduire les dépenses pour rembourser leur dette ou composer avec la hausse des coûts, leurs efforts ne suffisent pas à leur offrir le répit financier nécessaire. Les plus grands sacrifices ne suffisent pas toujours pour alléger le fardeau financier ou gérer la dette, malgré les taux d’intérêt plus faibles », confie M. Lachance.

Les baisses successives des taux d’intérêt enregistrées en 2024 ont assoupli l’attitude des Québécois à l’égard de leurs finances et des taux d’intérêt ce trimestre-ci. De plus, 2 répondants sur 5 (44 %) s’inquiètent de leur capacité à rembourser leurs dettes même si cette baisse se poursuit, un recul de 9 points par rapport au trimestre précédent. Presque la même proportion d’entre eux (43 %, -4 points) craignent qu’une hausse des taux d’intérêt les conduise à la faillite. De tous les Canadiens, les Québécois sont les plus susceptibles (71 %) d’affirmer avoir désespérément besoin de voir les taux d’intérêt diminuer, un bond de 9 points depuis le trimestre précédent.

Plus le revenu disponible diminue, plus les ménages sont obligés de se servir de leur coussin financier, ce qui laisse moins de place aux dépenses imprévues. Les Québécois ont bien moins d’argent dans leurs poches à la fin du mois ce trimestre-ci, soit 550 $, une baisse importante de 338 $ qui représente plus du double de ce qui est observé ailleurs. Il s’agit du plus faible montant et du recul le plus marqué de toutes les provinces.

« Les ménages qui bénéficient de moins de flexibilité financière sont plus vulnérables aux dépenses imprévues ou aux effets néfastes des changements économiques, explique M. Lachance. Pour ceux qui ont déjà un budget serré, même une petite perturbation financière peut les faire perdre le contrôle de leurs finances. »

La capacité des Québécois à absorber une hausse des taux d’intérêt qui se traduirait par une augmentation de 130 $ s’est affaiblie au fur et à mesure de l’intensification des pressions financières. Par conséquent, ce trimestre-ci, moins de personnes (17 %, -7 points) se disent mieux préparées qu’avant pour y faire face, tandis qu’elles sont nettement plus nombreuses (36 %, +8 points) à juger être en moins bonne posture. La possibilité de dépenses imprévues ou de circonstances changeantes pèse sur les Québécois. En effet, 3 répondants sur 10 (29 %, +5 points) doutent de leur capacité à composer avec une réparation ou un achat de voiture imprévu, tandis que le tiers d’entre eux (34 %, +8 points) affirment qu’ils seraient incapables de se remettre d’une perte d’emploi, d’une baisse de salaire ou d’un changement à un emploi saisonnier.

Selon M. Lachance, la concomitance des factures du temps des fêtes, des pressions économiques et des dépenses imprévues est susceptible d’exacerber les défis financiers. Qui dit nouvelle année, dit nouveaux objectifs financiers. Toutefois, bon nombre de Québécois risquent d’être aux prises avec une facture salée après le temps des fêtes. Plus tôt ils demandent de l’aide, plus vite ils peuvent régler leurs dettes.

Si quelqu’un se sent accablé par les dettes, la première étape pour retrouver une stabilité financière consiste à demander conseil à un syndic autorisé en insolvabilité. Ce type de professionnels offre des consultations gratuites pour aider les particuliers à évaluer leur situation financière, à comprendre leurs options et à élaborer un plan personnalisé afin de reprendre le contrôle de leurs finances.

« En cette période de l’année, certaines personnes peuvent de sentir submergées par les factures du temps des fêtes, avance M. Lachance. Cela dit, le recours à des conseils de professionnels peut les aider à reprendre le contrôle et à s’épargner de terribles conséquences financières plus tard. Une première rencontre avec un syndic autorisé en insolvabilité peut leur ouvrir la porte à des solutions telles que l’établissement d’un budget, la consolidation de dettes, l’élaboration d’un plan de gestion des dettes, la proposition de consommateur et, dans certains cas, la déclaration de faillite. »

L’équipe de syndics autorisés en insolvabilité de MNP offre des consultations gratuites aux Québécois aux prises avec de sérieux problèmes financiers. Elle a comme mandat de leur fournir des conseils impartiaux, de les aider à mieux comprendre leurs droits et de les orienter vers la meilleure voie à suivre. Les syndics autorisés en insolvabilité sont les seuls professionnels sous réglementation fédérale pouvant offrir aux gens des solutions à l’endettement afin de les en libérer, notamment la proposition de consommateur et la faillite, et de faire cesser immédiatement les appels désagréables des créanciers.

À propos de MNP Ltée

MNP Ltée, division du cabinet comptable national MNP S.E.N.C.R.L., s.r.l., est le plus important groupe de professionnels en insolvabilité au Canada. Depuis plus de 50 ans, son équipe chevronnée de conseillers et de syndics autorisés en insolvabilité travaille avec les particuliers pour les aider à surmonter leurs difficultés financières et à reprendre leurs finances en main. Comptant plus de 240 bureaux d’un océan à l’autre, MNP aide chaque année des milliers de Canadiens aux prises avec d’importants problèmes d’endettement. Visitez notre site Web au MNPdettes.ca pour communiquer avec un syndic autorisé en insolvabilité ou utiliser gratuitement nos outils d’autoévaluation de l’endettement. Abonnez-vous à notre capsule Parlons dettes en trois minutes pour obtenir régulièrement des conseils pratiques sur la gestion des dettes et les finances personnelles.

À propos de l’Indice des dettes à la consommation de MNP

L’Indice des dettes à la consommation de MNP permet de prendre le pouls des Canadiens à l’égard de leur endettement et de mesurer leur capacité à payer leurs factures et à faire face aux imprévus et aux hausses de taux d’intérêt sans risquer l’insolvabilité. Réalisé par Ipsos et mis à jour chaque trimestre, cet indice est l’un des baromètres les plus fiables de la situation financière des Canadiens.

Maintenant à sa 31e édition, l’Indice a chuté de 10 points par rapport au trimestre précédent pour se fixer à 79 points, soit le deuxième niveau le plus bas enregistré à ce jour. Consultez MNPdettes.ca pour en savoir plus.

Les résultats du sondage ont été compilés par Ipsos, pour le compte de MNP, entre le 6 et le 17 décembre 2024. Dans le cadre de ce sondage, un échantillon de 2 003 Canadiens d’au moins 18 ans ont été interrogés. Une pondération visant à équilibrer les données démographiques a ensuite été réalisée pour s’assurer que la composition de l’échantillon reflète celle de la population adulte selon les données du recensement et pour fournir des résultats représentatifs de l’ensemble de la population. La précision des sondages en ligne d’Ipsos est mesurée au moyen d’un intervalle de crédibilité. Dans le cas présent, les résultats se situent à plus ou moins 2,5 points de pourcentage, 19 fois sur 20, de ceux qui auraient été obtenus si tous les adultes canadiens avaient pris part au sondage. L’intervalle de crédibilité sera plus large parmi les sous-ensembles de la population. Tous les questionnaires et sondages peuvent être affectés par d’autres types d’erreurs, notamment l’erreur de couverture et l’erreur de mesure.

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